Opération escargot des Idel martiniquaises.
© Capture d'écran Martinique 1ère
En visite en Martinique, Marisol Touraine a affirmé qu’elles ne seraient pas supprimées, alors que plusieurs CPAM ont remis en cause leur paiement ces derniers mois.
Depuis plusieurs mois, en Savoie, en Martinique, en Guadeloupe ou encore dans la Manche, les infirmières libérales multiplient les collectifs pour faire connaître leur mécontentement et faire valoir leurs droits au paiement de leurs indemnités kilométriques, qui peuvent représenter jusqu’à un tiers de leurs revenus.
En Guadeloupe et en Martinique, c’est la révision par la CPAM de la définition de l’agglomération qui est au cœur du litige, tandis qu’en Savoie, c’est une autre interprétation de l’article 13 de la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), entraînant une modification du calcul des indemnités, qui a suscité la colère des Idel.
Lors de son déplacement en Martinique, vendredi 26 février, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a déclaré devant les caméras de Martinique 1ère avoir « décidé d’annuler la décision de la Sécurité sociale concernant la suppression des indemnités kilométriques des infirmiers libéraux ».
Les syndicats toujours méfiants
Cette déclaration constitue « une étape décisive dans le règlement du conflit qui oppose depuis des mois des centaines d’infirmiers libéraux aux CPAM », soutient dans un communiqué le Syndicat des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), saluant la mobilisation des Idel martiniquaises, qui ont participé à une opération escargot sur l’autoroute à l’occasion de la visite ministérielle. Le syndicat affirme néanmoins rester « attentif » à la suite des événements, « tant les problèmes qui se posent au sujet des indemnités kilométriques sont divers selon les régions et départements ».
De son côté, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) Guadeloupe appelle à « ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » en raison des réunions à venir entre les syndicats et les responsables des CPAM. Pour le moment, la FNI et le Sniil affirment avoir rencontré les conseillers de la ministre pour parler de cette problématique.
Laure Martin