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L’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih) a analysé les bilans sociaux 2014 des établissements publics de santé. Selon cette enquête, le taux d’absentéisme augmente encore pour les IDE et les AS (+0,4 point).
Pour la troisième année consécutive, l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih) s’est penchée sur l’étude des bilans sociaux des établissements publics de santé (1). « L’objectif de ce recueil de données est de dresser un panorama précis des ressources humaines présentes dans les établissements de santé et de mesurer l’évolution de ces caractéristiques», rappelle Véronique Sauvadet, responsable du service économie et financement des établissements de santé de l’Atih.
Selon cette analyse réalisée sous l’égide du ministère de la Santé, le taux d’absentéisme (2) a grimpé en 2014 dans l’ensemble des établissements publics, avec une augmentation globale de 0,2 point. Il s’établit à 3,4% pour le personnel médical (+0,1 point), à 7,9% pour le personnel non médical (+0,2 point) et à 8,7% pour le personnel des services de soins (+0,3 points). Le taux d'absentéisme des IDE et AS augmente de 0,4 point.
Cette enquête révèle également un écart de taille entre le personnel médical et le personnel non médical au niveau du nombre moyen de jours d’absences par agent. Ce dernier plafonne à 9 jours pour la première catégorie et atteint les 27 jours pour la seconde.
Si ce sont les absences supérieures ou égales à six jours qui pèsent le plus dans le taux d’absentéisme, tant pour le personnel non médical (7,6% pour l’absentéisme supérieur ou égal à 6 jours, contre 0,4% pour l’absentéisme inférieur à 6 jours) que médical (3,3%, contre 0,1%), l’Atih constate cependant que les motifs varient selon ces catégories.
Les absences du personnel médical sont en majorité liées à la maternité, paternité, adoption (1,3%), suivi de la maladie ordinaire (1,2%). Du côté du personnel non médical, près de la moitié d’entre elles concernent la maladie ordinaire (3,4%), les congés de longue durée et de longue maladie (1,6%) et enfin la maternité, paternité, adoption (1,2%). Cette population est, de plus, davantage exposée aux accidents professionnels avec arrêt de travail, dont la fréquence a progressé de 1,2% sur une année. Les aides-soignantes, IDE et agents de bio-nettoyage subissent plus fréquemment les chutes de plain-pied, les manutentions de malades et de charges, le contact avec du sang, de l’urine et des produits biologiques. Ces résultats seront examinés par le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH) lors de sa réunion du 14 avril.
Adeline Farge
1- L'analyse porte sur les données de 488 établissements publics de santé, soit 55,5% de la totalité des établissements enquêtés et 84,1% des établissements de plus de 300 salariés, pour qui ce « bilan social» est obligatoire.
2- Nombre de jours d'absence / (ETP moyen sur l'année x 365)