"En colère et déçue après une réponse non satisfaisante et sous contrainte de la ministre de la Santé" suite à l'"été tragique" qui a vu le suicide de cinq infirmiers, la Coordination nationale infirmière (CNI) a adressé ce vendredi 2 septembre une lettre ouverte à François Hollande.
"Vous, Président de la République, vous ne pouvez pas ignorer les conséquences des multiples restructurations hospitalières, organisées pour répondre aux injonctions des restrictions budgétaires successives", interpelle le syndicat. (...) "Les moyens humains, et parfois matériels, sont réduits, la qualité des soins dégradée et les soignants le vivent très mal. Ils rentrent chez eux avec le sentiment de ne pas avoir fait leur travail." (...) "Vous ne pouvez pas vous permettre de compter, dans le contexte actuel, sur leur abnégation en toute circonstance et, dans un même temps, ne pas entendre leur souffrance quotidienne."
La CNI réclame "une intervention rapide afin que cesse l'inacceptable". "Il est impératif d'arrêter les diminutions d'effectifs, de définir des ratios soignants au lit du patient et de mettre en place une réelle prévention des risques psychosociaux dans les établissements de soins" avec les moyens financiers adéquats, insiste le syndicat infirmier.