FIN DE LA MÉTHODE DELÉPINE

La mobilisation des associations de patients, débutée il y a plusieurs mois, aura été vaine. Dès le départ en retraite du D^r Nicole Delépine, responsable du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP), à Garches (92), programmé le 19 juillet, l’activité de l’unité sera transférée au sein du service de pédiatrie de l’hôpital voisin Ambroise-Paré, à Boulogne-Bil­lancourt. Le directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch, a assuré aux parents des patients actuellement hospitalisés qu’ils pourraient poursuivre le même traitement s’ils le souhaitaient. Pour justifier sa décision, l’Assistance publique argue, entre autres, que « l’autorisation d’activité de chimiothérapie pédiatrique [de l’unité] vient à échéance en août et que l’ARS a confirmé que cette autorisation ne serait pas renouvelée ».

Grève de la faim

Le 27 juin, quatre parents ont entamé une grève de la faim. Ils réclament le remplacement du D^r Delépine et le maintien du service qu’elle a créé. Plus encore, ils exhortent l’AP-HP à leur laisser le libre choix thérapeutique. Spécialisée dans la prise en charge de l’ostéosarcome et du sarcome d’Ewing, le D^r Delépine assure, en effet, une prise en charge au cas par cas de ses patients et refuse de les inclure dans les protocoles recommandés par l’Institut national du cancer et dans des essais thérapeutiques(1).

Il n’empêche que ses méthodes thérapeutiques ont souvent été contestées par la communauté médicale, bien qu’elle se défende d’avoir toujours agi dans un cadre strictement académique. De leur côté, les partisans de la « méthode Delépine » attendent une prise de position politique, notamment de la part de Marisol Touraine, ministre de la Santé.