Laisser sa vie privée au vestiaire et à l'inverse ne pas ramener les problèmes professionnels à la maison, voilà un enjeu majeur de la qualité de vie des professionnels de santé. Si cette problématique est partagée par les générations de soignants qui se succèdent, elle se pose à chacun en fonction d'une multitude de critères individuels.
Pendant longtemps les moyens de trouver la bonne ou la juste distance relevaient de l'initiative personnelle. La question de la distanciation, plus couramment appelée prise de recul, fait désormais partie intégrante de la construction de l'identité professionnelle.
Cette question abordée dès la formation initiale de multiples façons, peut ensuite faire l'objet d'un accompagnement assuré par des pairs experts dans un domaine sensible, comme les soins palliatifs par exemple. Quel qu'en soit le cadre, la réflexion permet un travail sur les représentations, une réflexion sur soi, des apprentissages issus de l'expérience.
Cette capacité à se distancier, et non pas à se distancer, permet de prendre soin d'autrui de façon adéquate, tout en maintenant notre intégrité physique et psychique, condition indispensable pour durer dans les métiers du soin.
1 Haute Autorité de santé, Évaluation et amélioration des pratiques. Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé, décembre 2017 (disponible sur http://bit.ly/2DcGNXA).