07/09/2016

Rentrée : la note est salée pour les étudiants infirmiers

La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) dénonce les inégalités entre instituts de formation et face aux aides sociales.

Le coût de la rentrée a de nouveau augmenté cette année pour l'ensemble des étudiants : +1.01 % selon l'indicateur de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), publié en août dernier. Ce sont les dépenses courantes qui grimpent, quand les frais étudiants (inscription, Sécurité sociale...) restent stables.

Manuels, blouses, instruments...

Mais pour les étudiants en soins infirmiers, l'addition est plus lourde encore, s'inquiète la Fnesi. Les frais "afférents à la formation peuvent s'élever bien au-delà des coûts annoncés par la Fage pour un(e) étudiant(e) universitaire", relève la fédération étudiante dans un communiqué. Parmi ces frais supplémentaires, les achats de manuels obligatoires, de blouses et d'instruments de stage.

Surtout, "ces frais sont extrêmement variables d’un institut à l’autre, souligne la Fnesi. Le coût des tenues professionnelles, obligatoires pour la réalisation des stages, varie du simple au quadruple, pouvant atteindre jusqu’à 200€, lorsque le service de blanchisserie n’est pas lui aussi facturé à l'étudiant(e)". A la clé, pour certains, de mauvaises surprises. "Les étudiants ne sont pas au courant de telles différences et ne les anticipent pas, commente Lisa Cann, présidente de la Fnesi. 200 euros, cela pèse lourd dans un budget déjà serré !"

Des bourses moins avantageuses

Autre source, persistante, d'inégalités : les aides sociales. Les étudiants en soins infirmiers n'ont pas accès aux mêmes bourses que les autres étudiants de l'enseignement supérieur. Ils relèvent du système de bourses des formations sanitaires et sociales, gérées par les Régions, et non des Crous. "Cette différence, rarement favorable à l’étudiant(e), implique des aides sociales reçues souvent inférieures à celles des Crous", déplore la Fnesi. Beaucoup d'étudiants sont également pénalisés en matière de restauration. "Les restaurants universitaires des Crous proposent des repas chauds et complets au tarif social de 3,25€, mais 47,9% des instituts n’en disposent pas dans leur ville", pointe l'organisation étudiante.

Face à ces inégalités, "il est urgent que l’ensemble des acteurs de la formation agissent et fassent preuve de bon sens", interpelle Lisa Cann. Parmi les solutions avancées, rendre accessible les cantines des lycées ou les restaurants d'entreprise aux étudiants d'Ifsi. Les Régions sont appelées à "adapter les systèmes de bourses" et l'Etat à "mettre en place les mesures annoncées par la Grande conférence de la santé", à savoir l'alignement des prestations sociales accessibles aux étudiants des filières paramédicales sur celles des Crous.

Clarisse Briot

Les dernières réactions

  • 07/09/2016 à 12:44
    blaise
    alerter
    On paye pour apprendre un métier et ensuite on paye pour l'exercer.

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