Instituées par la loi HPST de 2009, les coopérations entre professionnels de santé font l'objet d'un rapport d'information, présenté mardi 28 janvier devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Pour la sénatrice Catherine Génisson (PS, Nord-Pas-de-Calais), co-auteure du rapport avec le sénateur Alain Milon (UMP, Vaucluse), la mise en œuvre du fameux article 51 de la loi Hôpital, patients, santé et territoires suscite « un débat sur l'évolution de la répartition des compétences entre les différentes professions de santé ».
L'infirmier clinicien, « une piste intéressante »
Les sénateurs formulent 14 propositions. Elles visent notamment à simplifier le cadre juridique et le financement des coopérations. Les parlementaires veulent également s'attaquer au « vide dans la chaîne des compétences en matière de soins», en favorisant les évolutions de carrière, en encourageant la création de professions intermédiaires et la définition de pratiques avancées, qui pourraient s'exercer par missions. Le métier d'infirmier clinicien est « une piste intéressante », estiment-ils.
La formation initiale et continue doit être adaptée pour permettre cette « montée en compétences » des soignants et répondre au « défi de l'hyperspécialisation ». Les sénateurs proposent ainsi de développer l'offre de formation initiale à destination des nouvelles professions intermédiaires. Alors que les deux masters en sciences cliniques infirmières français tentent de survivre à la refonte actuelle de la nomenclature des mentions de diplôme (1), cette proposition pourrait bien n'être qu'un vœu pieux.
Aveline Marques
1- Les étudiants du master 1 de sciences cliniques infirmières de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ont lancé une pétition.
Plus d'informations dans L'Infirmière magazine daté du 15 février.