07/02/2014

Les étudiants infirmiers refusent d'être pris en otage

La menace de la Fédération de l'hospitalisation privée de ne plus accueillir de stagiaires dans ses établissements à compter du 1er mars a suscité de vives réactions.

« Les masques tombent. Les cliniques à but lucratif ne peuvent revendiquer leur participation au service public et se prêter à un chantage irresponsable. La FHF espère que les pouvoirs publics auront la lucidité d’en tirer les conséquences », écrit Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), dans un communiqué laconique daté du jeudi 6 février. En cas de défection, il garantit que « les hôpitaux publics suppléeront, comme ils le font dans d’autres domaines, les carences du secteur privé commercial ».

Diversité des terrains de stage

L’indignation est également palpable dans le communiqué envoyé par la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). « Il est inacceptable pour les étudiants de payer les pots cassés d’un défaut de communication et d’interaction entre les pouvoirs publics et la FHP », lance Karina Durand, sa présidente, avant de renvoyer le privé et le public dos à dos à leurs responsabilités.

Sous la plume de Didier Borniche, son président, l’Ordre national des infirmiers n’est pas en reste. Se préoccupant particulièrement de la « diversité des terrains de stages » apportée par les établissements privés, il demande à ce que les « missions de service public » rendues par ce secteur soient « pleinement reconnues par les pouvoirs publics ». A demi-mots, l’ONI déplore tout de même un projet « contreproductif ».

La question est de savoir si la FHP est capable de mettre sa menace à exécution, ce qui engendrerait une désorganisation notable de la formation infirmière.

Laure de Montalembert

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