Dans un courrier adressé à la ministre de la Fonction publique, le Snia réclame une reconnaissance de la pénibilité de la profession et une valorisation indiciaire de la spécialité d'infirmier anesthésiste.
2014, « annoncée comme l'année de la réforme de la fonction publique », effacera-t-elle l'« injustice » vécue par la profession infirmière en 2010 ? C'est ce qu'espère le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia), qui a adressé un courrier fin janvier à Marylise Lebranchu.
Le « passage en force du gouvernement de l'époque » sur la retraite s'était traduit par la perte de la reconnaissance de la pénibilité de la filière infirmière, repoussant l'âge légal de départ en retraite. « La famille politique à laquelle vous appartenez s'était publiquement élevée contre le protocole "Bachelot", qui avait poussé notre profession à descendre dans la rue », rappelle le Snia.
Reconnaissance salariale
Si les salariés du secteur public ne seront pas concernés par le compte pénibilité créé par la loi garantissant l'avenir et la justice du système des retraites, la future réforme de la fonction publique devrait inclure « des dispositifs qui permettront de reconnaître la pénibilité des métiers du soin dans la fonction publique hospitalière », avait annoncé la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au Salon infirmier en octobre dernier. « Nous caressons l'espoir de ne pas être, une fois de plus, les grands oubliés de cette refonte », insiste Jean-Marc Serrat.
Le syndicat des Iade interpelle également la ministre de la Fonction publique sur la réduction de l'écart indiciaire entre infirmiers de soins généraux et Iade. « Notre profession est reconnue au niveau master par l'université mais reste très loin d'une reconnaissance salariale d'un niveau bac+5, rendant notre spécialité beaucoup moins attractive dans la fonction publique », souligne le président.
Un gel de l'avancement "intolérable"
L'éventuel gel de l'avancement des fonctionnaires évoqué ces derniers jours par plusieurs responsables politiques serait «intolérable», estime ce dernier dans un communiqué diffusé mercredi 12 février. «Certaines directions hospitalières n'ont pas attendu que la mesure soit officielle pour interpréter systématiquement les textes législatifs en défaveur des agents, bloquant de fait leur passage en classe supérieure ou grade 4.»
Aveline Marques