Les associations d'infirmières de bloc opératoire réclament la finalisation de la réingénierie de leur formation, entamée en 2006 et bloquée depuis 2009, et la parution du décret leur attribuant des actes et missions réservés.
Dans un communiqué daté du 5 mars, l'Union nationale des associations d'Ibode (Unaibode) et l'Association des enseignants des écoles d'Ibode (AEEIBO) demandent « le règlement rapide d'une "urgence sanitaire" qui met en jeu la sécurité des patients et la qualité des soins en chirurgie ».
Les deux associations estiment que le rapport Igas/IGAENR sur les formations paramédicales, paru le mois dernier, va dans le sens de leurs revendications. « Le rapport préconise d'utiliser des personnels hautement qualifiés et formés pour pallier une augmentation dramatique des besoins face au manque de professions intermédiaires et alors que la gestion des risques prend de plus en plus de place dans les blocs opératoires », relèvent-elles. Alors que leur formation s'étale déjà sur 18 mois, les Ibode demandent à ce qu'elle soit reconnue de niveau master et qu'elle soit accessible dès la fin de la licence.
Parution de l'arrêté sur la VAE
L'obligation d'exercer deux ans en tant qu'IDE avant de se présenter au concours d'entrée d'une école d'Ibode doit donc être supprimée, estiment les associations. Une revendication portée depuis de nombreuses années par les infirmières spécialisées, en butte au refus du ministère. La suppression de cette condition permettrait, pourtant, d'augmenter de 10% le nombre d'Ibode formées chaque année, ont estimé les écoles.
Lot de consolation : l'arrêté ouvrant le diplôme à la validation des acquis de l'expérience a été publié au Journal officiel du 6 mars.
Aveline Marques