Mardi 13 mai, quelque 200 Blouses roses ont fêté les 70 ans de leur association, déversant leur bonne humeur dans les rues de Paris comme elles le font chaque jour dans les établissements de santé.
Dans l'univers aseptisé et un peu gris des hôpitaux, les Blouses roses détonnent. Par leur présence, leur écoute et leurs animations artistiques, créatives ou ludiques, ces 4300 bénévoles illuminent le quotidien de quelque 700 000 résidents, enfants et adultes hospitalisés, soignant les cœurs et les esprits.
"Les soignants n'ont pas le temps"
Prenant garde à ne jamais s'imposer dans les services, les Blouses roses ont su conquérir les soignants, devenus leurs meilleurs ambassadeurs. « On agit en complémentarité avec le personnel. Ils aimeraient bien faire ce que nous faisons mais ils n'en ont pas le temps. On est là pour ça», lance Gisèle Hazotte, présidente de l'association. « Les médecins apprécient notre action : les enfants sont plus calmes quand on leur a fait faire un dessin en salle d'attente, relève Anne-Marie Gérald, vice-présidente et bénévole depuis 40 ans. On fait partie intégrante du plan d'animation des équipes. D'autant plus dans les maisons de retraite, où les intervenants sont moins nombreux. »
« On ne s'occupe pas de la maladie »
Née au sanatorium de Grenoble en 1944, l'association est aujourd'hui présente dans 560 établissements de santé. Bien implantées en pédiatrie, les Blouses roses sont de plus en plus sollicitées par les maisons de retraite. Pour pouvoir répondre à cette demande, elles lancent donc un appel aux dons et aux bonnes volontés.
Avant d'intervenir auprès des patients, les bénévoles devront suivre une formation les familiarisant avec les règles d'hygiène, la juste distance à adopter et le travail en équipe. Pour Anne-Marie Gérald, il est « difficile d'être à la fois soignant et blouse rose. Nous ne devons faire aucun geste médical ou paramédical. On ne s'occupe pas de la maladie », explique-t-elle. Elles laissent ça aux blouses blanches.
Texte et photo: Aveline Marques