Bientôt des actes exclusifs
pour les Ibode

« Il s’agit de marquer une différence entre l’exercice des IDE et celui des Ibode afin de reconnaître la plus-value apportée par la formation et de renforcer la reconnaissance et l’attractivité du diplôme », a expliqué Brigitte Ludwig, présidente de l'Union nationale des associations d'Ibode (Unaibode).

Les réflexions sont engagées depuis déjà deux ans. Un projet de décret a été rédigé lors de travaux avec la DGOS. Il liste trois actes qui pourraient être exclusivement confiés aux Ibode sous prescription du chirurgien : l’installation en posture chirurgicale, la pose de drains sus-aponévrotiques et la fermeture de parois sous cutanée et cutanée.

Une mission d'assistance technique

Le décret mentionne également une mission d’assistance technique opératoire, qui pourrait être déléguée à l’Ibode sous la supervision du chirurgien. « Nous n’avons pas souhaité lister de gestes précis pour cette mission car la technique au bloc évolue vite et varie considérablement en fonction des types d’intervention », a précisé Brigitte Ludwig.

Le texte a déjà obtenu l’aval de groupes de travail réunissant les employeurs, les syndicats représentatifs et professionnels, les Ordres et la Fédération des spécialités médicales. « Il doit maintenant être présenté à l’Académie de médecine et au Haut conseil des professions paramédicales pour, ensuite, être soumis au Conseil d’Etat, a annoncé la présidente de l'Unaibode. Nous attendons une publication du décret à l’automne. »

Formation complémentaire

Mais, ces nouvelles compétences ne pourront être exercées qu’à l’issue d’une formation complémentaire de 49heures en école d’infirmier de bloc.

Lors de son discours d’ouverture, Brigitte Ludwig a, par ailleurs, regretté le blocage qui persiste en ce qui concerne la réingénierie du diplôme d’Ibode – « alors que notre référentiel métier est prêt depuis 2009 » – et l’attribution du grade de master.

Sandra Mignot
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