Dans une lettre ouverte aux « utilisateurs et aux décideurs du système de santé », l'Association nationale française des infirmiers diplômés et étudiants (Anfiide) exprime sa « colère » face à la menace de disparition de l'ordre national des infirmiers (ONI).
L'association met en garde contre « les conséquences que cela entraînerait tant sur le devenir de la profession, la représentation des infirmières françaises au sein de l'Europe que sur l'image renvoyée au monde d'un pays où un ordre professionnel pourrait être abrogé ». La ministre de la Santé a, en effet, annoncé qu'une proposition de loi rendant l'Ordre facultatif serait bientôt déposée.
« Laisser le temps »
Au même titre que les autres acteurs de santé, « les infirmières doivent être associées aux grandes décisions du système de santé français et de son évolution », insiste l'Anfiide. Rappelant le « challenge » que constitue le rassemblement de 500 000 soignantes, l'association déplore les « détractions variées » dont l'Ordre n'a « cessé d'être l'objet » depuis sa création par la loi en décembre 2006.
Elle demande de « laisser le temps à l'Ordre infirmier de se construire pour qu'il puisse remplir toutes ses missions » et que soit prises en considération l'ensemble des actions accomplies depuis 2008. « Les infirmières méritent cette reconnaissance sociétale. »
Aveline Marques
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