20/08/2014

Un hommage silencieux
pour briser l'omerta

À Strasbourg, ce mercredi, 150 personnes ont honoré la mémoire de Mireille Schmitt, infirmière libérale assassinée par l'un de ses patients il y a un mois.

Vêtues de blanc et portant une marguerite ou une rose blanche, 150 personnes ont participé mercredi après-midi, à Strasbourg, à une marche blanche. Le cortège, composé d’infirmiers libéraux mais également salariés, ainsi que de plusieurs élus, est parti de la résidence sociale où l'infirmière de 63 ans a été abattue de deux coups de fusil, alors qu'elle y effectuait des soins. « Nous sommes venus pour soutenir la famille et dire non à ces violences, quel que soit le lieu de notre exercice », explique Nathalie, infirmière salariée venue de Franche-Comté.

Les marcheurs ont défilé en silence pendant près d’une heure jusqu’au centre de Strasbourg, où il se sont arrêtés devant une statue de Gandhi. « Nous allons mettre en œuvre des actions pour que vous puissiez tous et toutes travailler en sécurité en libéral, à l’hôpital et en clinique, a déclaré Marie-Hélène Gerber, présidente du conseil départemental de l’Ordre infirmier du Bas-Rhin. J’en fais mon combat. »

"Droit de retrait"

La fille de la victime a remercié les participants de la marche. « Vous faites un métier formidable, bon courage pour la suite », a lancé la jeune femme, très « touchée » par l’initiative lancée par l’Ordre et l’Union régionale des professionnels de santé (URPS).

La conseillère générale UDI du Bas-Rhin, Pascale Jurdant-Pfeiffer, a confié avoir voulu participer à la marche par « féminisme », le meurtrier présumé, l'un des patients de l'Idel, ayant expliqué son geste par un « dépit amoureux ». L'élue a également évoqué l’idée d’équiper les infirmières libérales subissant des menaces d’un bip de secours, un dispositif qui existe déjà pour les femmes victimes des violences de leur ex-conjoint.

Pour la vice-présidente de l’URPS, Marie-Claire Ruff, il n’existe pas de « solution miracle », mais il est nécessaire de « ne pas garder pour soi les menaces et d’exercer si nécessaire son droit de retrait ». Mireille Schmitt aurait été inquiète depuis plusieurs jours à cause du comportement du patient dont elle a été la victime.

Texte et photo: Véronique Hunsinger

Les dernières réactions

  • 21/08/2014 à 14:37
    Anonyme
    alerter
    Quelles vont donc être les actions concrètes que la dame de l'ordre du 67 va mettre en œuvre pour que toutes les infirmières et tous infirmiers de France puissent exercer en toute sécurité de jour comme de nuit sur tout le territoire ? N'aurait-il pas mie

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