La journée mondiale de lutte contre le sepsis, ce vendredi 12 septembre, met l'accent sur les bonnes pratiques destinées à combattre les infections graves, qui sont à l'origine, chaque année, de 30.000 décès en France.
Le sepsis, associé ou non à une septicémie, se définit par l'atteinte de plusieurs fonctions vitales à la suite d'une infection qui peut commencer localement (péritonite, pneumonie, infection sur cathéter, etc.). Les personnes fragiles, telles que les bébés, les personnes âgées ou ayant subi une lourde opération sont les plus touchées.
Cette première journée mondiale vise notamment à développer des bonnes pratiques destinées à combattre les infections sévères. La sensibilisation des personnels hospitaliers et du grand public est, à ce titre, essentielle. Pourtant, selon un récent sondage (1), 9 Français sur 10 ignorent l'existence de cette affection.
Davantage d'hospitalisations que l'infarctus
Cette méconnaissance contraste avec l'ampleur de ce problème de santé publique, qui génère davantage d'hospitalisations que l'infarctus du myocarde. En France, 70 000 cas sévères de sepsis (2), conséquences d'infections de ville (méningites, pneumonie, etc.) ou liées aux soins (dont les infections nosocomiales), seraient comptabilisés chaque année, en dépit des progrès médicaux. Le sepsis concerne 8 à 15 cas sur 100 admissions en service de réanimation. Les survivants présentent parfois de lourdes séquelles, telles que des amputations, des lésions pulmonaires ou rénales.
Plus de 90 % des sondés réclament, par conséquent, une meilleure information, des efforts de recherche et des procédures d'hygiène et de qualité des soins accrus. Un colloque scientifique et des conférences destinées aux grand public afin de sensibiliser les professionnels de santé, encourager la mise en œuvre des recommandations internationales pour la prise en soins des patients et aider à la formation des personnels étaient ainsi organisés, aujourd'hui, à l'Institut Pasteur.
Sophie Komaroff
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1- Sondage Opinionway pour LJ Corp auprès d'un échantillon national représentatif de 1.038 individus âgés de 18 ans et plus du 27 au 29 août dernier.
2- Source : estimations fondées sur les études de la littérature, un document de l'Institut Pasteur et les données du Global Sepsis Alliance.