Quand les Ehpad valorisent les compétences clandestines des soignantes

Ils animent un atelier théâtre dans la lingerie, une séance chocolat pour les résidents atteints de la maladie d'Alzheimer... Près d'un salarié sur cinq exerçant dans quatre Ehpad de Rodez (Aveyron) et de sa région s'est vu reconnaître des compétences hors champ professionnel. « Au lieu d'enfermer ces personnes peu diplômées dans le calendrier très strict d'un GPEC (1), nous avons joué la carte de l'évaluation, de la progression et, au final, du bien-être au travail», résume Claire Bouloc, responsable des ressources humaines du groupement de coopération sanitaire et médico-social (GCSMS) Palaios, qui réunit ces quatre Ehpad (320 résidents, 200 salariés) de l'Aveyron.

3.600 heures de formation

Une coopération étroite avec, entre autres, le Centre académique de formation continue de Toulouse a permis d'établir un portefolio individuel et d'identifier les compétences tout comme les souhaits en formation. Au total, à l'issue d' une démarche volontaire et d' une réflexion préalable sur leur temps personnel, 37 salariés ont bénéficié d'un volume global 3600 heures de formation, valorisées par une "attestation académique de compétences", voire, pour certains, de validation des acquis de l’expérience (VAE).

Ce processus, qui profite tant aux salariés qu'aux résidents, a débouché sur la création d'un nouveau poste confié à une aide-soignante. Elle a pour charge de coordonner l'offre des compétences –les ressources internes- pour trouver des réponses en animation. Par ailleurs, la RH et la direction du GCSMS ont veillé à ce que l'encadrement intermédiaire bénéficie lui aussi d'un plan de formation, notamment sur les méthodes de management et de concertation.

Marie Luginsland
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1- Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences