Étudier à l'étranger : possible mais pas facile

« Étudier à l'étranger pour valoriser son parcours » : la conférence organisée dans le cadre du Salon infirmier 2014 a fait salle comble et l'auditoire n'a pas été avare de questions. Et pour cause : si les étudiants en soins infirmiers (ESI) ont, comme les autres, la possibilité de partir à l'étranger, ils ne disposent pas toujours des informations nécessaires à la réalisation de ce projet. La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) et l'Association européenne des étudiants infirmiers (Ensa) ont donc comblé ce manque en présentant les différentes options possibles.

Inégalités entre Ifsi

En principe, des stages et des courts séjours, dans le cadre du cursus infirmier, sont possibles dans le monde entier, notamment dans les Dom-Tom. En Europe, les étudiants et les jeunes diplômés peuvent bénéficier du programme Erasmus + : des partenariats existent en particulier avec le Royaume-Uni, la Belgique ou encore la Suisse. L'intérêt de ces destinations est de découvrir d'autres politiques de santé, concernant les soins palliatifs ou la procréation médicalement assistée notamment.

Dans les faits, la possibilité de partir dépend avant tout des réseaux et échanges mis en place par chaque Ifsi. Certains proposent – c'est le cas à Vannes (Morbihan) – tout un semestre à l'étranger. En ce qui concerne Erasmus +, seuls 51 des 350 Ifsi français sont signataires, et ils se concentrent essentiellement près des zones frontalières : on en trouve ainsi 10 en Lorraine, 11 en Midi-Pyrénées, 3 en Champagne-Ardenne, 2 en Paca, etc.

Supplément au diplôme

Outre ce manque d'harmonisation parmi les établissements français, la structure pédagogique est trop rigide. Les UE sont étroitement définies et l'intégration d'un programme de mobilité au cursus peut s'avérer compliquée. Pour partir à l'étranger, certains étudiants doivent donc s'investir beaucoup, de façon personnelle et sur leur temps libre, pour mener à bien leur projet.

Cependant, et c'est ce qu'ont tenu à souligner les deux associations lors de la conférence, il est désormais possible de prendre en compte une expérience à l'étranger en tant que « supplément au diplôme ». Sans caractère obligatoire, c'est une véritable carte de visite, qui permet de valoriser son cursus.

Charlie Vandekerkhove
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