Sécurité et qualité des soins : des indicateurs 2014 en hausse

La sécurité des soins est l’un des enjeux sanitaires majeurs en France : 300 000 événements indésirables, graves ou non, sont recensés chaque année dans les établissements de santé. Depuis quatre ans, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la Haute Autorité de santé (HAS) organisent une Semaine la sécurité des patients pour rendre compte des démarches engagées par les établissements et les professionnels. Cette année, le thème central était la coordination entre les cabinets de ville et les établissements hospitaliers ou médicosociaux.

Partage d’informations et accompagnement

Au fil d’événements et de rencontres organisés partout en France, trois préoccupations principales ont émergé. Tout d’abord, la sécurité de la prise en charge médicamenteuse à toutes les étapes du parcours d’un patient, et notamment aux points de transition que sont l’entrée et la sortie de l’hôpital. Dans ce domaine, l’utilisation du dossier pharmaceutique et la mise en place de la conciliation médicamenteuse sont particulièrement pertinentes. Ensuite, l’accent a été mis sur l’accompagnement des traitements, notamment des chimiothérapies par voie orale. Enfin, le partage d'informations, qui peut être garanti par la lettre de liaison ville-hôpital, semble fondamental.

Cette édition était aussi le moment opportun pour publier les résultats 2014 des indicateurs sécurité et qualité des établissements de santé. Cette année, dans une optique de transparence, trois indicateurs relatifs aux infections nosocomiales et sept autres concernant la qualité et la sécurité ont été diffusés.

Sur un certain nombre de points, ces résultats sont en progression par rapport à 2013 : concernant les infections nosocomiales et la maîtrise de la diffusion des bactéries, la proportion d’établissements qui ont obtenu de bons résultats a ainsi augmenté de plus de 10 points, passant de 79 % à 90 %. Quant aux indicateurs de qualité et de sécurité des soins, les objectifs fixés sont atteints en termes de tenue du dossier du patient, du dossier anesthésique et de l’évaluation de la douleur.

L’informatisation des dossiers reste insuffisante

En revanche, certains indicateurs sont dans le rouge. C’est le cas notamment de l’envoi des courriers de fin d’hospitalisation, de l’informatisation des dossiers ou encore de la prise en charge préopératoire de la chirurgie de l’obésité.

Pour la première fois cette année, l’indicateur relatif au bon usage des antibiotiques a été rendu public. Celui de la satisfaction des patients hospitalisés doit, quant à lui, être généralisé et les résultats seront diffusés l’an prochain, établissement par établissement.

Charlie Vandekerkhove