15/12/2014

Plus de 4 millions d’euros pour la recherche infirmière et paramédicale

Avec un doublement du montant des autorisations d’engagement accordées par le ministère de la Santé, le Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) affiche une belle santé. Les 28 projets retenus pour 2014 illustrent la diversité de la discipline.

Vingt-huit projets ont été retenus au titre du PHRIP pour 2014, contre une vingtaine lors des précédentes éditions. Le résultat final représente 22% des 129 lettres d’intention qui étaient parvenues à la DGOS au printemps dernier.

L’importance du budget promis cette année est une consécration pour la recherche paramédicale : la dotation s’élève à 4,4 millions d’euros, plus du double de ce qui avait été octroyé l’an dernier et quatre fois le montant des années précédentes. Une augmentation liée au fait que les projets de recherche financés par la DGOS (recherche clinique, recherche médico-économique...) dépendent désormais d’un budget commun, modulé pour chacun au gré des estimations des différents jurys. Le montant des projets de recherche paramédicale se situe entre 65 000 et 290 000 euros. Des sommes conséquentes, correspondant également à une meilleure évaluation par les porteurs de projets des frais réels de leur étude.

Le suivi infirmier à l'honneur

La recherche infirmière, qui se taillait la part du lion lors des précédents appels à projet, est un peu en recul par rapport aux candidatures présentées par les autres paramédicaux : elle représente 13 des 28 projets retenus. À noter, une émergence des projets portés par des orthoptistes et des orthophonistes (3 projets chacun) avec, pour ces derniers, un projet particulièrement original utilisant des tablettes numériques pour une thérapie sémantique destinée aux patients de la maladie d’Alzheimer, sous ses formes jeunes et tardives (AP-HP).

L’originalité et la diversité du champ de la recherche infirmière se confirme. La sexualité fait son entrée dans le PHRIP avec une étude sur "le dépistage précoce et la prise en charge paramédicale des difficultés sexuelles dans les maladies du système nerveux : l’exemple de la sclérose en plaques et des tumeurs cérébrales" (AP-HP).

Le suivi infirmier est mis à l’honneur avec trois projets primés : en oncogériatrie, afin de repérer le risque d’épuisement de l’aidant naturel (Hôpitaux universitaires de Strasbourg); un suivi ambulatoire pour la prévention de la récidive suicidaire (CHU de Montpellier); et une étude pilote sur l’impact d’un suivi téléphonique dans le cadre d’un traitement par chimiothérapie sur la qualité de vie des patients et l’analyse médico-économique du dispositif.

Marie-Capucine Diss

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