Les hôpitaux publics ont observé une minute de silence en mémoire des 12 victimes de l’attentat du 7 janvier. Devant la menace sanitaire, l’union syndicale Le Bloc a suspendu son mouvement de grève contre le projet de loi de santé.
Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Angers, Lille, Nantes, Limoges, Troyes, Niort, Mont-de-Marsan, Lorient… De nombreux établissements de santé ont appelé leur personnel à observer une minute de silence ce jeudi 8 janvier, à midi, relayant le message sur leur compte Twitter. À l'instar des services publics, cet hommage a également été rendu à l’Institut Gustave-Roussy (Paris), à l'hôpital privé Claude-Gallien (91) ou encore à l’École des hautes études en santé publique.
#jesuischarlie
les IDEs de l'hôpital privé Claude Galien 91
une minute de silence à travers les hôpitaux pic.twitter.com/tuwGTKUg2z
— Ordre des Infirmiers (@OrdreInfirmiers) 8 Janvier 2015
De son côté, Le Bloc, qui réunit l’Alliance des anesthésistes libéraux (AAL), l’Union des chirurgiens de France (UCF) et le Syndicat national des gynécologues obstétriciens, a suspendu son mouvement d’arrêt d’activités, initié lundi contre le projet de loi de santé. L’union syndicale a appelé par SMS les chirurgiens et anesthésistes libéraux à « être immédiatement disponibles afin de pouvoir faire face à toute urgence sanitaire sur le territoire », précise un communiqué diffusé hier soir. « Notre mouvement entraîne notamment en région parisienne un engorgement des services d’urgences. Malheureusement, de nouveaux événements aussi graves peuvent se reproduire dans les jours qui viennent », développe Jérôme Vert, président de l’AAL et vice-président du Bloc, évoquant « notre responsabilité de soignants ». « La mobilisation contre la loi de santé n’est absolument pas terminée », précise-t-il.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux soignants ont témoigné de leur soutien, à l’image de l’aide-soignante dessinatrice et blogueuse Skuld. « Ma peine est totale mais la liberté de la presse et de penser doit continuer », a déclaré sur Twitter l’urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur à l’hebdomadaire satirique, l’un des premiers arrivés sur les lieux du drame. La psychiatre Elsa Cayat, qui tenait la rubrique Divan, fait partie des victimes, a-t-on appris ce matin.
Aveline Marques
Dessin: Skuld, que nous remercions