Projet de loi de santé : 12 000 IDE donnent leur avis
Se voulant le « relais » de la profession dans les discussions autour du projet de loi, l'Ordre national des infirmiers a présenté ce jeudi les résultats d'une enquête conduite auprès des inscrits au tableau. Tandis que 45% expriment leur opposition, 32% affichent l'indifférence.
« Les infirmiers ne peuvent plus se satisfaire d'être numéro 1 des professions préférées des Français et de n'être jamais entendus par les pouvoirs publics », souligne Karim Mameri, secrétaire général de l'Ordre national des infirmiers (ONI). Soucieux de ne pas voir les médecins accaparer les discussions autour du projet de loi de santé, l'Ordre a mené l'enquête auprès des IDE inscrits au tableau. Ils sont un peu plus de 12 000 (1) à avoir livré leur ressenti.
Des dispositions méconnues
Les avis « sont plutôt partagés », note l'ONI : 45% des sondés jugent le projet négatif, 22% estiment qu'il est positif... et 32,5% affichent leur indifférence. Pour Didier Borniche, le président du Conseil national, c'est signe que « la concertation a été insuffisante. La loi a été perçue comme technocratique et loin du terrain ». L'enquête montre ainsi que certaines dispositions sont méconnues par près d'un répondant sur cinq : le service public territorial de santé, les infirmiers de pratiques avancées (IPA), les class actions en santé ou encore le testing des refus de soins.
La possibilité par les pharmaciens de vacciner au sein des officines fait l'unanimité... contre elle. Près de 92% des sondés estiment que ce n'est pas une bonne mesure : les pharmaciens ne sont pas formés (79% des opinions défavorables), les conditions d'hygiène ne seraient pas respectées (30%) ou cela coûtera plus cher à la Sécurité sociale (26%).
Reconnaître la place de l'IDE dans le premier recours
Sept répondants sur dix pensent, en revanche, que l'élargissement du droit de l'IDE de vacciner sans prescription médicale devrait être inscrit dans la loi, notamment concernant la vaccination anti-grippale des moins de 65 ans. De manière générale, 95% des sondés considèrent que la place de l'IDE dans la prise en charge de premier recours devrait être entérinée par la loi, avec la création d'une consultation infirmière de suivi des patients chroniques ou par la reconnaissance d'une coordination soignante et sociale.
Mesure phare du projet de loi, la création d'un exercice en pratiques avancées pour les paramédicaux (article 30 du projet de loi), et notamment les IDE, suscite l'adhésion de 82% des répondants : pour la majorité d'entre eux (81%), c'est la reconnaissance de ce qui est déjà la réalité pour certains soignants ; 67% se réjouissent des perspectives d'évolution vers un niveau master ; la moitié évoquent une meilleure prise en charge des maladies chroniques (56,5%) et la couverture d'un besoin dans les déserts médicaux (47%). Les opposants à cette mesure (18%) estiment, quant à eux, qu'il faudrait d'abord mieux reconnaître le métier socle d'IDE ou que cela sert simplement à faire gagner du temps au médecin ; la moitié craignent qu'elle ne s'accompagne d'aucune revalorisation des rémunérations.
Sortir du statut d'auxiliaire médical
Invité à participer au groupe de travail sur l'évolution des compétences médicales mis en place par la ministre, l'ONI a milité pour une définition légale de la pratique avancée qui sorte les IPA du « cadre restrictif du statut d'auxiliaire médical », « compte tenu de la grande autonomie dont ils devraient disposer », a précisé Yann de Kerguenec, directeur juridique de l'Ordre. S'il n'y a pas de « franche opposition » des médecins sur ce sujet, assure l'ONI, leur « résistance » pourrait considérablement réduire la portée de l'article 30 du projet de loi, et conduire à un exercice de pratiques avancées par les seuls IDE de cancérologie.
L'avis des IDE est plus mitigé concernant deux dispositions du projet de loi : l'ouverture de salles de consommation de drogues à moindre risque (38% pour, 38% contre) et la généralisation du tiers payant. Si cette mesure cristallise les tensions entre le ministère et les médecins, les IDE sont plus nuancés : 47% pour, 43% contre. « 85% des actes des Idel font déjà l'objet d'une prise en charge en tiers payant, relève Didier Borniche. Pour eux, il n'y aura pas d'impact majeur au quotidien. »
Droit de prescription
L'ONI a également interrogé les IDE sur l'élargissement du droit de prescription de ces derniers, une proposition qui recueille l'assentiment de 91% d'entre eux : produits antiseptiques, lits médicalisés, antalgiques de palier I ou encore analyses de biologie médicales et tire-lait.
Quelque 1100 suggestions ont été formulées par les 12 000 répondants de l'enquête. « Ces idées seront analysées, assure le président du Conseil national. Un document sera adressé à l'ensemble des parlementaires pour qu'ils aient une vision des aspirations de la plus grande profession de santé de France et que cette loi ne se fasse pas sans les infirmiers ».
Aveline Marques
1-Enquête conduite entre le 30 janvier et le 9 février ; 57,71% des répondants exercent en libéral, 39,65% sont salariés et 2,65% ont un exercice mixte.
Pouvaient répondre à ce sondage même les non inscrits apparemment.
A confirmer mais cela ramènerait à 2 % de la profession (ou pas) le nombre de répondants.
Par ailleurs, on ne peut pas tirer grand chose de réponses à un questionnaire bâclé et donc d
Personnellement, j'ai répondu 17 fois sans jamais citer mon e.mail et à partir du même ordinateur, donc quand monsieur Borniche dit avoir fait le tri des réponses fantaisistes, il ment !
Monsieur Borniche, à la carrière longue et bien remplie, se positionne (lu sur un autre site) en faveur d'une préinscription automatique par les employeurs et que l'éventualité d'une inscription facultative n'est plus à l'ordre du jour...
Monsieur Bornic
Cette grande enquête n'est qu'une action de communication dont on ne peut tirer aucune conclusion tant tout est faussé.
On aimerait savoir, par contre, pourquoi le grand chef des cotisants ordinaux aimerait une préinscription automatique faite par les em
tout simplement parce qu un jurisprudence concernant les kinesitherapeute met en demeure l'etat desortir le decret comme indique par la loi avec une astreinte financiere.
cela grace a une plainte du syndicat alizee
Cette jurisprudence devrait s'etendre
Il existe aussi un système gratuit qui permet de communiquer par l'écriture entre amis et ça s'appelle des courriels ; on peut y faire suivre des adresses internet qui s'appellent des liens ; et beaucoup de personnes, infirmières ou non, ont pu répondre à
Les charcutiers et les chauffeurs de taxi se sont certainement rués sur cette enquête pour donner leur avis sur la prescription du sérum physiologique et les infirmières praticiennes !
Peut-être blaise veut-il dire que l'enquête a pu être transmise d'ordinateurs d'amis à ordinateurs d'amis dans le but de donner des réponses excentriques et de fausser de fait les résultats.
Quoiqu'il en soit, cette enquête donne des résultats absolument
ça y est, les voilà à nouveau sur le front, prêts à en découdre contre l'ONI et se préparant à passer (une fois encore) une nuit blanche à ruminer et fulminer ! Il ne s'agissait que d'une enquête qui n'a qu'un objectif indicatif et qui vaut ce qu'elle vau
Non, pas vraiment M. Blaise. Je ne me sens pas particulièrement frustré dans ma vie professionnelle. Il est fort dommage que votre (càd vous et vos compères...) engagement, votre engouement et votre rage ne se manifestent que dans les articles traitant de
Vous êtes, comme souvent, dans le jugement de valeur et vous parlez sans savoir : vous ne savez pas ce que je fais, où je travaille et quels sont mes engagements. Certes je suis actif contre l'ordre infirmier, car je le considère à l'opposé de mes idées e
@ Pierre : la dernière fois qu'une enquête ou un sondage concernait l'ordre infirmier, c'était en 2006 quand les pro ordre faisaient croire aux parlementaires naïfs que 92% de la profession était pour.
Plus de 96 % des infirmières n'ont pas voté pour éli
Encore une fois, il ne s'agit que d'une simple enquête où chacun est libre de répondre ou non (comme dans toute autre enquête...). Si je suis votre raisonnement, la faible participation à cette enquête révélerait le rejet "massif" de l'ordre par les IDE ?
Le gros problème est qu'il est obligatoire d'être favorable à l'ordre, la loi contraignant tous les infirmiers désirant travailler à demander leur inscription, sauf à risquer d'être sévèrement puni...
L'ordre infirmier qui semble être un adepte des enquêtes en tout genre, serait bien inspiré de poser une question (et une seule) aux infirmiers, inscrits ou non :
êtes-vous favorable à un ordre infirmier ?
Oui, la seule et vraie question à poser aux infirmières, à toutes les infirmières : êtes vous pour ou contre un ordre professionnel ?
Avec un sondage/enquête qui ne soit pas dirigé/commandé par l'ordre mais par le ministère de tutelle.
Pour ce qui est d
Nous avons tous en mémoire le sondage commandé par l'Oni en juin 2014 à Ipsos. Enquête auprès de 975 français non infirmiers (?) représentatifs de la population qui ne connaissaient probablement pas grand chose aux ordres professionnels et qui rejetaient
Solange. Je peux effectivement comprendre ce que vous pouvez ressentir face à une telle injustice. Cependant, et vous le dites, il s'agit d'une dénonciation calomnieuse commanditée par vos propres "collègues" et avez été réhabilitée en National, ce qui vo
Alors, faisons un référendum, mais un vrai, et nous verrons si cet ordre est aussi prisé qu'on voudrait nous le faire croire.
Quant à l'épuisement de la majorité silencieuse lasse des querelles ordres/syndicats, c'est de l'humour ?
Blaise : vous voyez, vous êtes à nouveau dans de l'interprétation. Est-ce que j'ai dit que la majorité silencieuse était lasse des querelles ordre/syndicats ? Non. J'ai simplement dit que ces querelles ne faisaient rien pour arranger les choses. Nuance...
Inutile de botter en touche.
Êtes-vous favorable à un référendum pour tous les infirmiers dont la question serait : souhaitez-vous être inscrit à l'ordre infirmier ?
Pourquoi devrions-nous convoquer un référendum pour quelque chose qui est en vigueur ? Encore une fois, l'inscription à l'ordre est obligatoire et inscrite dans la LOI. Vous êtes contre et c'est votre choix mais n’entraînez pas les autres dans l'illégalit
Un référendum aurait le mérite de clarifier une situation ubuesque qui a pour conséquence d'avoir mis 400000 infirmiers en exercice illégal, ce qui n'a pas l'air, toutefois, de gêner grand monde, en premier lieu l'état, premier employeur d'infirmiers, et
#Blaise et à tous les autres, continuons d'alimenter le débat anti-ordinal. La Vertu triomphe toujours, tôt ou tard du Vice. J'ai omis de die que, face aux intoxications médiatiques ordinales, les politiciens sont bien plus forts en langue de bois; contin
On peut aussi constater qu'il n'y a jamais eu de réelle volonté du pouvoir de faire appliquer cette loi, comme quoi, elle n'est pas forcément bonne : on se rappelle l'intervention de Madame Bachelot au Parlement ou le recadrage de M. Borniche par M. Bertr
Bonjour à tous. Il semble bien que Pierre soit un digne représentant ordinal, habitué de la com' et qui met son talent au service de cr@p.l.s que je ne nommerai pas individuellement, car ils sont, hélas, encore temporairement suffisamment nombreux pour sé
Il serait quand même plus approprié de parler de banque en lieu et place de l'ordre infirmier car, pour ceux qui ne le savent pas encore, il y a un banquier qui s'est installé dans le fauteuil du président de l'ordre le jour où celui ci a eu "la bonne i
Le gâteau était fort appétissant, rendez-vous compte :
septembre 2009, un demi-million d'IDE devaient payer chacun 75 €, avec rebelote 8 mois plus tard (mai 2010) : résultat, 75 millions d'euros devaient garnir la tirelire ordinale, ce qui permettait de
@ Pierre : comment pouvez vous expliquer qu'un ordre, fût il introduit par une loi, puisse être reconduit par décret en novembre 2011 pour deux ans tout simplement pour lui permettre de survivre administrativement ? Comment pouvez vous expliquer qu'un o
Il y a aussi des choses étonnantes chez les ordinaux : comment se fait-il que le bureau du conseil national soit au deux tiers composé d'hommes, dont le président lui-même ? Pour une profession majoritairement féminine, la représentation n'est guère perti
L'ordre infirmier ne représente pas (toutes) les infirmières.
Le 17 février 2015
Une fois de plus, une fois de trop, l'ordre infirmier se trompe dans sa démarche et dans son positionnement en lieu et place des infirmières, libérales notamment. Pour mémo
Mr Balise, je pense que vous avez déjà préparé votre inactivité future depuis longtemps, ce sera "baver 365 jours par an, 24h sur 24 sur l'Ordre"... ça devrez vous occuper.
Rappelez vous qu'une Loi votée est faite pour être appliquée par toutes les perso
J'ai cru voir sur le site de l'oni la mention "je suis Charlie" qui atteste la défense de la liberté d'expression ; il est donc tout à fait légitime que blaise puisse donner son opinion et manifester son désaccord avec cette loi qui est loin de rassembler
J'aime beaucoup les personnes qui pensent à ta place et qui te disent ce qu'il faut que tu fasses : heureusement que quelques uns se sont montrés plus que combatifs et persévérants sinon toute la profession serait encartée et alignée en rang d'oignon derr
@ Pierre qui manifestement a disparu (?) : je n'ai jamais dit ou écrit que j'étais la victime de la situation décrite plus haut et pour laquelle vous semblez compatir (il s'agit d'un cas réel mais d'une amie infirmière installée à Lyon).
Pour le reste v
Je souhaite réagir aux échanges ci-dessus.....J'ai cru à l'ordre et bien sûr j'ai cotisé.....sauf les deux dernières années (2012,2013) car je me suis rendue compte de l'inutilité de l'ordre, en dehors de ses dépenses inconsidérées, de sa volo