Le 1er rapport d'étape du plan 2014-2019 fait état de nombreuses avancées. Quelques retards sont à déplorer, notamment le lancement des travaux sur le métier d'infirmière clinicienne en cancérologie.
Lancé par François Hollande il y a un an, le Plan cancer III (2014-2019) fait déjà l'objet d'un premier bilan. Selon le rapport d'étape remis au Président de la République le 13 février par la ministre de la Santé, la secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche et la présidente de l'Institut national du cancer (Inca), la grande majorité des 185 actions programmées sont lancées.
Droit à l'oubli
Plusieurs avancées ont été saluées en 2014 : le lancement d'un programme national de réduction du tabagisme, le démarrage des travaux sur le « droit à l'oubli » pour faire évoluer l'appréciation du risque par les assureurs lors de la contraction d'emprunt, l'augmentation continue du nombre de patients inclus dans les essais cliniques ou encore l'allocation de 44 millions d'euros à la recherche fondamentale.
Seules 38 mesures connaissent un retard de planning, dont un seul est jugé « majeur » : l'identification des cancers d'origine professionnelle, en vue de leur reconnaissance en tant que maladie professionnelle. La création du métier d’infirmière clinicienne en cancérologie fait, quant à elle, l'objet d'un « retard mineur ». Les travaux sur les référentiels d'activités et de compétences, qui devaient débuter en janvier 2015 sous la conduite de Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la DGOS, sont « en stand-by », a indiqué Didier Borniche, président du conseil national de l'Ordre infirmier. Un retard lié à celui du projet de loi de santé, qui « définit les lignes de force » de l'exercice en pratiques avancées, et dont l'examen au Parlement a été reporté à début avril.
Infirmières de coordination : 45 équipes engagées dans le dispositif
Le planning est, en revanche, respecté concernant la prise en charge des parcours complexes grâce au lancement d'une nouvelle phase d'expérimentation du dispositif des infirmières de coordination en cancérologie (Idec), dès juillet 2014. Afin de combler le manque de coordination entre hôpital et libéraux, dix nouvelles équipes « issues de la ville et plus particulièrement de structures d'exercice pluridisciplinaire » ont rejoint les 35 équipes engagées depuis le plan Cancer II (2009-2013). Elles devront répondre aux « enjeux » que représente le développement des prises en charge ambulatoires, des chimiothérapies orales et de l'éducation thérapeutique du patient.
Aveline Marques