Alors que le pic épidémique vient tout juste d’être atteint et que plus de 2,5 millions de cas ont déjà été recensés, l’Eprus recense les disponibilités des soignants qui seront amenés à renforcer le personnel des hôpitaux en difficulté.
Médecins, infirmières, aides-soignantes, actifs, retraités ou sans-emploi : tous les réservistes de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) sont appelés en renfort pour aider à la prise charge de l’épidémie de grippe saisonnière. L’Eprus, qui répond à une saisine du ministère de la Santé, a lancé un large appel à la mobilisation, qui vise également les candidats à la réserve sanitaire.
Faire remonter les besoins
Le nombre de professionnels nécessaires n’a pas encore été chiffré. Il appartient à chaque service de faire remonter leurs besoins à la direction, qui informe l'agence régionale de santé qui, elle, transmet au ministère. De son côté, l’Eprus recense les disponibilités en février et mars des réservistes, qui seront répartis dans les établissements en fonction des besoins.
Une rémunération est prévue dans le cadre de cette intervention : les libéraux sont indemnisés pour perte de revenus, et les personnes sans emploi bénéficient d’une rémunération fixée par le conseil d’administration de l’Eprus.
+50% d’hospitalisations
Le plan d’urgence Orsan (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) a été déclenché le 19 février pour faire face à la très forte augmentation (+50%) du nombre d’hospitalisations pour grippe. Il implique une mobilisation du secteur ambulatoire, de l’ensemble des établissements de santé, y compris privés, et permet la déprogrammation d’activités non indispensables, l’ouverture de lits supplémentaires, le rappel des personnels et le renforcement ponctuel des équipes de professionnels de santé dans les établissements en difficulté. Le secteur médico-social est également mobilisé.
Laure Martin