Picto Idel

27/02/2015

Les syndicats d'infirmières libérales reçus au ministère

Le 19 février, quatre organisations étaient invitées à discuter sur le projet de loi Santé. Trop tard pour la FNI, qui a préféré boycotter.

Trois syndicats ont accepté l’invitation de Fabrice Masi, conseiller technique en charge des relations avec les professionnels de santé au ministère de la Santé : le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil) et Convergence infirmière. Une invitation lancée « en réaction à la grogne des infirmières libérales », a fait savoir Annick Touba, présidente du Sniil.

Défendre la profession

Cet entretien d’environ deux heures, auquel a également assisté Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), a permis au Sniil de faire part de ses revendications sur les articles du projet de loi qu’il faudrait, selon lui, réécrire. Pour le moment, le syndicat ne demande pas le retrait du texte et n’appelle pas à manifester le 15 mars: « Ceux qui rejettent la loi, que proposent-ils à la place?, se demande Annick Touba. Au lieu d’aller dans la rue, les syndicats infirmiers feraient mieux de se regrouper sur ces questions et notamment sur la vaccination [par les pharmaciens, NDLR], qui est un point dur. »

Plus radicaux que le Sniil, Convergence infirmière et l’Onsil, membre du Mouvement pour la santé de tous, réclament le retrait du projet de loi, « ne serait-ce parce que la ministre ne consulte pas les partenaires sociaux, regrette la présidente Ghislaine Sicre. Nous connaissons bien les problématiques de terrain, c’est dommage de ne pas s’appuyer sur nous. » Ils ont néanmoins profité de la réunion pour formuler des propositions de modifications sur les mêmes points que le Sniil. « Nous savons qu’ils ne vont pas retirer le projet de loi, souligne Christine Bouchet-Lagrue, présidente de l’Onsil PACA. Ils nous l’ont bien fait comprendre. Nous avons donc fait des propositions pour participer aux négociations, car nous tenons à défendre notre profession. »

"Les médecins, eux, ont multiplié les rendez-vous"

Philippe Tisserand, président de la FNI, a, quant à lui, décidé de boycotter la réunion. « Depuis fin novembre, la FNI a eu quatre rendez-vous fixés avec le chef de cabinet de la ministre, Bruno Maquart, mais tous ont été reportés », lance-t-il. Au fil des mois, cette entretien individuel s’est transformé en une réunion avec les trois autres syndicats infirmiers libéraux, fixée « en urgence », juste après la création du Mouvement pour la santé de tous, dont la FNI est membre fondateur. « Ils l’ont organisée uniquement pour dire qu’ils ont vu les syndicats infirmiers. Les médecins, eux, ont multiplié les rendez-vous et ont pu travailler sur des sujets précis. » Pour la FNI, le projet de loi Santé « porte en lui les germes qui conduiront au salariat des infirmières libérales ou du moins introduira un principe de subordination vis-à-vis des médecins ».

Laure Martin

Les dernières réactions

  • 01/03/2015 à 18:09
    blaise
    alerter
    Oui, et puis..?
  • 05/03/2015 à 16:32
    HervéIDEL
    alerter
    Quand est-ce que les médecins, surtout leur conseil de l'ordre, et l'Académie de médecine, réussiront à comprendre que les infirmières sont pour eux des collaboratrices, pas des subordonnées? C'est-à-dire que leur médecine ne vaut pas grand-chose s'il n'y

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue