L’absentéisme en baisse chez les soignants du secteur public

Le taux d’absentéisme des personnels des services de soin a globalement diminué de 0,6 point par rapport à l’année précédente. Il est de 7,53 % pour les IDE et de 9,46 % pour les aides-soignantes, contre 3,23 % pour le personnel médical. Ces données, comme de nombreuses autres concernant le bilan social des établissements publics de santé à fin 2013, viennent d’être publiées par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation.

L’amélioration touche de façon plus sensible les centres hospitaliers de taille moyenne (ceux dont le budget est compris entre 20 et 70 millions d’euros), où le taux d’absentéisme des personnels de soin chute de 2,9 points pour atteindre 6,08 %. Les autres catégories d’établissements enregistrent une hausse ou une stagnation de cet indicateur. Les CHU affichent, eux, le taux d’absentéisme le plus élevé, avec 8,83 % des soignants. Ces absences sont essentiellement supérieures à 6 jours, avec pour principal motif la maladie ordinaire.

Jours de carence, le retour ?

Les données ne permettent pas de conclure à un réel impact du jour de carence instauré pour les agents des trois fonctions publiques au début de l’année 2012. Supprimée fin 2013, cette période de non-indemnisation de l’arrêt maladie vient pourtant de resurgir au Sénat, réintroduite par un amendement au projet de loi Macron, portant le nombre jours de carences à 3.

Côté arrêts de travail, les fonctions les plus fréquemment touchées sont les aides-soignantes (signalées par 98,55 % des établissements), les infirmières en soins généraux (95,17 %) et les agents de bio-nettoyage (71 %). Les causes de ces arrêts sont les chutes de plain-pied (87,68 %) et les efforts liés à la manutention de malades (71,5 %). Pour les accidents du travail, les raisons sont similaires. Mais près de 30 % des accidents les plus fréquents sont liés à des expositions au sang, urine ou produit biologique.

21,7 heures supplémentaires en moyenne

Au sein des établissements étudiés, 21,7 heures supplémentaires sont effectuées en moyenne par les agents des services de soin, en hausse de 8,8 % par rapport à l’année précédente. Cependant, le nombre moyen des heures additionnelles rémunérées n’est que de 8,6… Dans l’ensemble, les personnels des services de soin ont ainsi perdu près de 10 % de leurs heures additionnelles rémunérées.

Enfin, le taux de rotation des personnels est de 8,85 % pour les agents des services de soins (contre 13,96 % pour le personnel médical). Entre 2012 et 2013, il a augmenté de 0,5 point. Ce taux est plus élevé (13,44 %) dans les petits CH (ceux dont le budget est inférieur a 20 millions d’euros) et plus limité dans les établissement psychiatriques (7,57 %).

Sandra Mignot