© Sandra Mignot
Quelque 500 personnes ont défilé dans les rues de Paris à l'appel d'un collectif de 14 associations. Cette "Mad Pride" visait à œuvrer pour la dignité des personnes en difficulté psychique et contre la stigmatisation au quotidien.
La seconde édition de la « Mad Pride » s’est déroulée samedi 13 juin dans les rues de Paris. Des locaux de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul à la place de la Bastille, quelques 500 personnes ont défilé, déguisées, maquillées et militantes. « Nous sommes des citoyens à part entière, clame Michèle, adhérente du groupe d'entraide mutuelle (GEM) Vague à l’âme. Nous ne sommes pas ici pour parler de traitements ou de diagnostic, mais pour rappeler que nous existons. » Lamia Jemaa, présidente de France Dépression, s’interroge sur la frontière ente la prétendue folie et la normalité.
Mais chacun est également venu avec les revendications propres à ses adhérents. Les GEM ont dénoncé, ainsi, la fragilité de leurs ressources financières et la main-mise des grosses associations sur leurs structures. Des militants de La Vie Libre se sont insurgés contre la modification de la loi Évin, récemment votée à l’Assemblée nationale. « C’est une régression qui va permettre aux grands alcooliers de viser les jeunes avec leurs publicité», regrette Alain Callès. Quant à Michèle Mestre, vice-présidente de l'Association française des personnes ayant un TOC (Aftoc), co-organisatrice de l’événement, elle demande le remboursement des psychothérapies, « trop rares dans le secteur public et trop coûteuses dans le privé ».
La journée s’est achevée autour d’un village des associations, avec des prises de paroles, un concert et la signature de la charte de la dignité en santé mentale.
Texte et photos: Sandra Mignot