Aide-soignante, une profession attractive | Espace Infirmier
 
Aide-soignante

07/07/2015

Aide-soignante, une profession attractive

La Drees s'est intéressée au parcours de 3500 AS, diplômées entre 2001 et 2007. Ces dernières se sont facilement insérées sur le marché de l'emploi.

90% des aides-soignantes estiment « se réaliser professionnellement » trois ans après avoir obtenu leur diplôme. Ce chiffre est supérieur de 10 à 20 points à celui que l’on observe dans les autres métiers de niveau équivalent. C’est l’un des nombreux attraits de la carrière d’aide-soignante relevés par la Direction de la recherche, des études et des statistiques (Drees), dans une récente publication (1), qui s’appuie sur les enquêtes « Génération » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq).

Les 3500 professionnelles interrogées, diplômées en 2001, 2004 et 2007, n'ont que très peu connu le chômage: ces dernières étaient en situation d'emploi 95% du temps au cours des trois premières années qui ont suivi leur sortie de formation, contre 60 à 75% pour les autres métiers comparables. Leur insertion professionnelle s’est faite très rapidement : 85% d’entre elles ont trouvé un premier emploi en moins d’un mois, une proportion comparable à celle que l’on observait -à cette époque, du moins- chez les infirmières (86%). La majorité (72%) des AS exerçaient dans le milieu hospitalier en 2011; le quart restant travaille dans le secteur médico-social -dont 75% en Ehpad.

Du provisoire qui dure

Si le premier contrat est précoce, il est souvent précaire : il s’agit dans 65% des cas de CDD, de missions d'intérim, de contrats aidés… Toutefois, ce premier emploi a tendance à s’installer dans la durée : 70% des aides-soignantes travaillent, trois ans après l’obtention de leur diplôme, dans la structure qui leur a offert leur premier poste. Une telle stabilité ne s’observe que chez 37% des diplômés de niveau équivalent.

Autre bémol: le salaire net mensuel des personnes interrogées était, en moyenne, de 1 550 euros constants (primes comprises), un montant certes supérieur de 150 euros à celui qui prévaut dans les métiers comparables, mais qui est loin d’être confortable.

Une « voie de repli » ?

Surtout, l’étude de la Drees révèle que nombre de nouvelles diplômées ont interrompu au moins une fois leurs études avant d’entreprendre la formation d'aide-soignante. Il s’agit d’une tendance croissante : ces professionnelles pour qui le métier d’aide-soignante n’était qu’un deuxième choix ne représentaient que la moitié des diplômés en 2001, contre 73% en 2007. Parallèlement, le niveau d'études s'est élevé: la part des détenteurs d’un diplôme au moins équivalent au baccalauréat a ainsi presque doublé entre les élèves entrées en formation en 2000 (20 %) et celles entrées en 2006 (46 %).

Pour la Drees, « le diplôme d’aide-soignante semble ainsi faire figure de "voie de repli" ». Peut-être. Mais il s’agit aussi d’un métier qui attire : plus de 25 000 élèves étaient inscrites en formation d’aide-soignante en 2012, soit deux fois plus qu’en 2000. En 2012, la profession comptait 390 000 professionnelles en activité, soit 20% de plus qu'il y a dix ans.

Adrien Renaud


1- "Aides-soignants, un accès rapide à l'emploi", Études & résultats, juillet 2015.

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