Formation continue; hôpital; DPC

26/08/2015

Le DPC évolue, mais la formation continue

Virage ambulatoire, soins palliatifs, accès aux soins... En attendant la « refonte » du développement professionnel continu (DPC), une instruction ministérielle diffusée le 18 août définit les orientations en matière de développement des compétences des hospitaliers.

Le texte détaille onze « axes prioritaires » et six « actions de formation nationales », sur lesquels les établissements sanitaires et médico-sociaux devront s'appuyer pour élaborer leur plan de formation 2016.

Les axes prioritaires

En matière de ressources humaines, la priorité est donnée à la gestion du handicap et de l'inaptitude des agents de la fonction publique hospitalière, rendue complexe par les conditions de travail (horaires atypiques, service continu, port de charges...).

L'informatisation prenant une part croissante dans le quotidien des professionnels de santé, deux axes prioritaires portent sur les systèmes d'information hospitaliers et sur les départements d'information médicale, qui seront mis en place dans les futurs groupements hospitaliers de territoires.

La qualité et la sécurité des prises en charge des patients se déclinent en quatre priorités : diminution de la iatrogénie médicamenteuse aux points de transition (entrée, sortie d'établissements et transferts inter-services), l'amélioration de l'usage des antibiotiques, la formation aux situations sanitaires exceptionnelles (épidémies, attentats, etc.) et la gestion de la qualité et de la sécurité du médicament en Ehpad.

Enfin, quatre axes sont dédiés à la santé publique et aux parcours de soins. Dans le cadre du programme national de réduction du tabagisme 2014-2019, le ministère souhaite développer l'offre de sevrage tabagique à l'hôpital -notamment dans les maternités, services de cardiologie, de cancérologie, d'anesthésie, de consultations pré-opératoires et de psychiatrie. L'accent est également mis sur le dons d'organes et de greffes. Dans un contexte de hausse du nombre de demandeurs potentiels, la communauté soignante doit « aider les familles à initier une première démarche de don pour un proche décédé dans le cadre de l'accompagnement au deuil ». Les professionnels des services de pédiatrie et des services de spécialités devront être sensibilisés au parcours de soins des enfants atteints de maladies chroniques. En cancérologie, priorité est faite à la formation à l'amélioration de la relation soignant-soigné à travers l'annonce du diagnostic de cancer.

Les actions de formation nationales

Deux actions sont reconduites cette année. Alors que la chirurgie ambulatoire représentait 45% des interventions en 2014, tous les professionnels sont appelés à « contribuer au virage ambulatoire ». La promulgation prochaine de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie nécessite, par ailleurs, d'aider les soignants -tout particulièrement en Ehpad et SSR- à « s'approprier » la réglementation et à « réfléchir sur les pratiques ».

Les quatre nouvelles actions définies portent sur « l'optimisation logistique », la prise en charge et l'accompagnement des personnes en situation de vulnérabilité sociale, l'amélioration du parcours de soins des personnes handicapées en situation complexe, et la pertinence des soins entre équipes.

Un nouveau DPC

Ces directives seront complétées par un arrêté, en octobre, fixant les orientations pluriannuelles de DPC en fonction des métiers. Le dispositif, mis en œuvre en 2013 mais rapidement à cours de fonds, fera l'objet d'une réforme en début d'année. Les modalités évolueront mais l'esprit demeura : les « parcours » feront alterner apports cognitifs et évaluation des pratiques, tout en associant personnels médicaux et paramédicaux.

Aveline Marques

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