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La rumeur bruissait depuis quelques jours. Elle s'est confirmée vendredi. Les prochaines élections aux Unions régionales des professionnels de santé-infirmiers (URPS), dont le scrutin devait se tenir le 7 décembre, se tiendront en avril ou mai. Motif : un cafouillage sur les listes.
Convoqués le 18 septembre par la direction de la sécurité sociale (DSS), les quatre syndicats représentatifs des infirmières libérales (Convergence infirmière, FNI, Onsil et Sniil), ainsi que l'Ordre national des infirmiers (ONI), se sont vu signifier le report des élections URPS. Une décision prise précipitamment, puisque les syndicats devaient déposer leurs listes de candidats le 28 septembre au plus tard.
La DSS a constaté qu’un grand nombre d’Idel non inscrites à l'ordre infirmier –condition requise pour participer au scrutin- figuraient sur les listes électorales établies pour les élections URPS. L’écart serait important, puisque 14 000 Idel n’apparaitraient pas sur les fichiers de l’Ordre, qui en compte 84 000, alors qu’elles sont répertoriées par les comités d’organisation des élections mis en place par les ARS dans chaque région!
Cette situation n’est pourtant pas nouvelle. Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), nous confiait début septembre que « certaines régions, comme Paca et Pays-de-la-Loire, ont des listes électorales erronées jusqu’à 40 %. Pour d’autres, des départements entiers manquent ! » Des recours après la proclamation des résultats étaient donc à craindre, ce que semble découvrir aujourd’hui la DSS et le ministère de la Santé. « L'écart significatif révèle un risque considérable tant sur le résultat des élections que sur l'appréciation de la représentativité dans les négociations conventionnelles futures », relève la DSS dans un communiqué, publié samedi.
C’est donc dans un cafouillage total que l’Ordre doit désormais s’activer pour inscrire au tableau les Idel voulant participer au scrutin… Des Idel qui, visiblement, ne souhaitent pas adhérer à l’Ordre. Comment va-t-il faire ? Mystère. Et s’il n’y parvient pas ? En attendant, le DSS a proposé que le prochain scrutin se tienne soit le 11 avril, soit le 26 mai prochains.
Françoise Vlaemÿnck