© Fotolia
Le budget 2015 étant épuisé, les infirmières libérales inscrites après le 1er octobre devront attendre 2016 pour que leur programme de formation continue soit pris en charge.
Bis repetita. Comme en octobre 2014, l’organisme de gestion de DPC (OGDPC), qui distribue les fonds destinés à financer la formation continue des professionnels libéraux et des salariés des centres de santé, a annoncé que ses caisses étaient désormais vides: depuis fin juin pour les chirurgiens-dentistes, août pour les sages-femmes, septembre pour les masseurs-kinésithérapeutes, les médecins et les programmes pluri-professionnels et depuis le 1er octobre pour les infirmières libérales.
Les Idel qui se sont inscrites avant cette date seront prises en charge dans les mêmes conditions qu’auparavant. Les autres professionnels peuvent continuer à s’inscrire, mais ils leur faudra patienter jusqu’au renouvellement budgétaire, en janvier 2016, pour être pris en charge. « 9 133 inscriptions engagées pour les infirmiers éligibles au financement par l’OGDPC seront pris en charge entre le 1er octobre et le 31 décembre », indique le service communication de l’organisme. Et de préciser que quelque 30 391 Idel auront ainsi bénéficié d’un DPC cette année.
Avec un budget amputé de quelque 12 millions d’euros par rapport à 2014 (167 millions en 2015, contre 179 millions d’euros l’an passé), il y avait fort à parier que l’OGPDC ne parviendrait pas à joindre les deux bouts cette année encore. Pour autant, l’organisme disposerait d’un trésor de guerre de quelque 9 millions d’euros non utilisés sur le budget de 2014, que les médecins souhaitent voir réinjecter au plus vite pour boucler l’année. Interrogé sur cet excédent et la possibilité qu’il soit réaffecté sur l’exercice de 2015, l’OGDPC n’a pas souhaité nous répondre.
Le projet de loi de santé, toujours à l’examen, devrait permettre d’assainir les comptes puisque l’obligation de formation actuellement annuelle serait triennale. Pas sûr que cela satisfasse les professionnels de santé et notamment les Idel, car si les budgets sont constants, ils pourraient perdre deux tiers de leur prise en charge de formation.
Françoise Vlaemÿnck