Ordre infirmier : les députés prennent le pouls de la profession
À trois semaines du vote solennel du projet de loi de santé, les députés ont consulté l’ensemble des syndicats infirmiers sur la pertinence de l'Ordre national des infirmiers (ONI).
Rapporteurs du projet de loi de modernisation du système de santé, les députés PS Jean-Louis Touraine et Gérard Sebaoun, par ailleurs membres de la commission des Affaires sociales, ont invité l’ensemble des syndicats infirmiers (1), libéraux et salariés, à participer à une table-ronde le 28 octobre à l’Assemblée nationale. Unique ordre du jour : l’avenir de l’ONI, sur lequel députés et sénateurs ne sont pas parvenus à s'entendre lors de l'examen du texte. Si l'Assemblée nationale avait adopté, en avril dernier, un amendement supprimant l'Ordre (article 30A bis), le Sénat s'était prononcé pour son maintien en juillet.
En guise de fil rouge, les députés avaient adressé un questionnaire aux syndicats autour de trois questions : les divergences entre syndicats quant au maintien ou la suppression de l’Ordre ; qui pourraient remplir les missions aujourd’hui assurées par l’ONI ; et la possibilité d’envisager un système d’adhésion facultative.
Tout ou rien
Autant le dire d’emblée, il n’est rien ressorti de cette rencontre, chacun campant sur ses positions. Les anti-Ordre n’ont pas démordu ; les pro non plus, même si des divergences existent chez ces derniers, notamment entre la Fédération nationale des infirmières (FNI), qui appelle toujours les infirmières libérales à adhérer mais à ne pas cotiser, et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) qui appelle, lui, à faire les deux. Au moins sont-ils tous d’accord sur le refus d’une adhésion facultative pour les salariés sur l’air du « tout ou rien ». « Les syndicats infirmiers n’ont pas été associés à l’élaboration de la loi, et au dernier moment on nous invite à discuter montre en main, déplore Philippe Tisserand, président de la FNI. Bref, on a le sentiment d’être des faire-valoir. »
La députée Annie Le Houerou, qui avait déposé l'amendement supprimant l’Ordre, a profité de la réunion pour venir « réaffirmer publiquement ses convictions et son engagement contre -ordinal », s’est félicité Résilience dans un communiqué. Contacté, le secrétaire général de l’Ordre, Karim Mameri, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Lettre ouverte de 21 associations infirmières
En marge de cette table-ronde, le Collectif pour le maintien de l'Ordre national des infirmiers, représentant 21 associations professionnelles (2), a adressé une lettre ouverte aux députés leur demandant de ne pas réintroduire dans le projet de loi l'article 30A bis. "L’institution ordinale est aujourd’hui la seule à même d’amener toute une profession vers les nouvelles missions et organisations que lui impose l’évolution du système de soins et de notre société", estiment-ils.
Après l'échec de la commission mixte paritaire (3), le projet de loi de santé devrait être de nouveau examiné par la commission des Affaires sociales la semaine prochaine, le texte final devant être présenté à l'Assemblée nationale -qui aura le dernier mot sur le texte- du 16 au 18 novembre. Il serait hasardeux d’envisager un pronostic sur l’issue du vote, mais il y a peu de risques que l’Ordre, désormais soutenu par le Gouvernement, passe à la trappe. Le problème restera entier : comment convaincre du bien-fondé d’un ordre professionnel auquel plus de 400 000 infirmières refusent d’adhérer depuis 2009...
Françoise Vlaemÿnck
1- FNI, Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI/CFE-CGC), Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil), Convergence infirmière, Sniil, Coordination nationale infirmière (CNI), Résilience et l’Intersyndicale contre l’Ordre (CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS, Sud, et UNS). 2- AEEIBO, AFDS, Afet, Afic, Ancim, Andep, ANPDE , Anfiide, AsCISM, ASI, Ceepame, Ceeiade, Cefiec, CIF, CNI, Fnesi, GERACFAS, GIT, SIDERAL Santé, SNPI, Unaibode. 3- Composée de sept députés et sept sénateurs, réunie à l’initiative du Premier ministre en cas de désaccord persistant entre les assemblées sur un projet de loi, la CMP a pour mission d’aboutir à la conciliation sur un texte commun.
Et bien tout restera en stand-by, l'ordre continuera à menacer et à sanctionner les récalcitrants (surtout d'activité libérale) pour récupérer des adhérents et de la thune.
Quant aux salariés, surtout les hospitaliers qui sont, rappelons le, inaccessib
Les 21 associations citées sont le reliquat du groupe sainte-anne, qui en comportait 38 à sa création en 2006, et qui est à l'origine de cet ordre qu'un très grand nombre d'infirmiers ne veut pas et n'a d'ailleurs jamais voulu.
Quand on voit que ces 21 associations sont dirigées par des élus ou proches de l'ordre infirmier, ça pouvait difficilement en être autrement. Pour les plus connus :
Amouroux, secrétaire général snpi et président ordre 75
Lecontre, présidente anfiide et
Ces 400000 infirmières refusent-elles vraiment ? Leur a-t-on demandé ? Peut-être qu'elles l'ignorent tout simplement (et ne s'en portent pas plus mal il est vrai !) J'ai rencontré de nombreux étudiants qui m'ont informée n'avoir jamais eu de module d'info
J'ai rencontré de nombreux patients qui n'ont pas été informés de l'existence de l'Ordre des Infirmiers... Une grave lacune... Lorsque je leur ai appris, ils ne s'en sont pas remis.
Selon vous, 400 000 infirmières ne refusent pas vraiment l'O
l ordre des médecins est un poids incontournable dans la mise en place des politiques de santé ce doit être un exemple pour nous infirmières
un ordre professionnel permet de défendre une profession et œuvre dans son intérêt quoi qu en disent les syndica
Qui elle est cette députée pour prendre ce type de décision à la place des professionnelles ? Un médecin qui a peur de la concurrence d'une profession qui cherche à s'émanciper enfin de leur pouvoir ? C'est le seul pays où les médecins sont dans le pouvoi
“Parlons de la dette de l’Ordre, sur laquelle beaucoup d’informations erronées circulent. Fin 2014, toutes les créances des fournisseurs seront épongées. La dette bancaire continue d’être remboursée même un peu au-dessus des engagements initiaux. De 7,683
Les ordres sont là pour cirer les bottes du pouvoir et acquiescer aux décisions de ce dernier, c'est tout.
Un ordre pour une profession majoritairement salariée est une ineptie, le cadre de l'exercice étant déjà parfaitement établi.
Une profession a
05/11/2015 à 09:39 J'ai mal à ma profession alerter
Alerter la rédaction sur une réaction
Merci, votre alerte a été bien envoyée.
Un homme retraité ? Pourquoi ne pas vous présenter ? Pourquoi ne pas vous engager pour le bonifier ? Que proposez-vous de mieux ? Que la critique soit enfin constructive...
A moins qu'il soit plus facile de vociférer depuis votre chaise. A chaque élect
Les dégradations actuelles dans le monde du travail, et notamment infirmier, sont la conséquence de dizaine d'années d'une politique qui est restée la même, que le pouvoir ait été de droite ou de gauche.
Vous n'allez pas nous faire croire que quelques pr
En réponse à ''Mal à ma profession'' et Phjay...
Vous prétendez que les médecins sont puissants parce qu'ils disposent d'un Ordre... L'Ordre des Médecins serait donc un levier de pouvoir!
Partant de votre analyse vous en concluez que les infirmières
Motarde de Dijon, vous interprétez bien comme vous voulez... Relisez deux fois avant de vous emporter et d'écrire une réponse qui n'a rien à voir avec ce qui a été dit.. Mais votre démonstration conclu juste : rien à voir avec l'ordre des médecins qui a v
Ce qui manque à la profession d'infirmières et d'infirmiers, c'est l'esprit de corps. Les IBODE, les IADE, les PUER, les cadres, les IDEL, chacun prêche pour sa chapelle... Pour faire l'unité il y a peut-être mie
pourquoi devrais-je proposer une alternative corporatiste à l'ordre infirmier ? Pourquoi devrais-je m'associer au sein de ma profession et payer pour cela ? J'ai choisi, de mon plein gré, de me défendre et de défendre
Comment peut on dénigrer l'Ordre Infirmier? Je ne lis que de la violence dans ces ébats!!!... Est ce que les autres ordres dénigrent leur appartenance à une profession d'excellence? Car c'est ce que nous sommes. Médecins, avocats, notaires, comptables...
- tout d'abord l'ordre infirmier n'est pas issu d'une volonté majoritaire
- l'ordre ne fait pas évoluer la profession il l'encadre, la flique pour un unique objectif la confiscation du pouvoir de «panser». Il est tout de même incroyable de prétendre défe
Respect Blaise...
Au cas-où, je ne suis pas de l 'ordre infirmier... mais pour vous, c'est tout blanc ou tout noir. Manichéen, la boucle est bouclée. Tout ceux qui ne sont pas avec vous, sont CONTRE vous... Vous avez raison il y a de quoi pleurer. Votr
Je vous rejoins sur une chose : ne pas devenir comme l'ordre québécquois. Certes ils sont des docteurs en sciences infirmières mais ces derniers peuvent ne jamais avoir exercé de leur vie. Ils enseignent de la théorie, uniquement, pas d'expérienc
A motarde de Dijon
Pour une fois, je suis d'accord avec ce que vous annoncez.
Malheureusement, même si un appel à la grève nationale était lancé pour pouvoir s'en rendre compte, les réquisitions empêcheraient d'avoir une mobilisation massive. j'ai déjà
au Québec les choses sont encore plus compliquées que ce que vous décrivez, mais effectivement les problématiques que vous soulevez (expériences versus légitimité0) sont bien présentes.
Je comprends que vous souhaitiez une profession unie et solidaire, m
Par ailleurs, en aucun cas je ne cherche à imposer mes idées et ma vision des choses, je cherche juste à pouvoir les conserver et à, éventuellement à les partager et gratuitement.
Les syndicats infirmiers existent déjà en France mais ils prônent... enfin plutôt prêchent pour leur paroisses. S'ils avaient été efficaces comme ils se plaisent à le dire depuis la naissance de l'ordre, réellement, nous n'en serions pas là !
On parle de
Dans le groupe Sainte-Anne, composé d'une quarantaine d'associations, et qui a participé à la création de l'ordre, il y avait le REPSA : REligieuses dans les Professions de Santé...
Ceci dit opposer l'ordre et les syndicats est un argument particulière
Il est quand même - répétitif et amusant - de constater que les partisans de l'ordre infirmier - ici ou ailleurs - répondent toujours à côté de la plaque quand on leur pose les questions "qui fâchent" sur - par exemple - les dettes de l'ordre infirmier qu
Je suis en plein accord avec mm1 lorsqu’il écrit : ‘’ car de toute façon l'avis de l'ordre des infirmiers, l'état s'en contrefout, il fera ce qu'il veut et ceci malgré les éventuelles pleurnicheries ordinales....’’.
Pour moi, c'est dommage. J aurais voulu qu'un ordre ide existe pour nous DEFENDRE et FAIRE avancer la profession à tous les niveaux. Pour CHANGER , EVOLUER , Nous demander professionnels de TERRAIN ce qu'il serait bien de CHANGER. Mais en France, il ne
Surtout la Royauté Ordinale :
comment voulez vous que les professionnelles adhèrent à un truc qui cumule tous les pouvoirs, y compris et surtout celui de vous retirer arbitrairement votre diplôme ? Les tribunaux ordinaux, où siègent des infirmiers non p
Le secrétaire général de l'oni claironne, à qui veut l'entendre, que les jeunes diplômés ont compris tout l'intérêt de se rassembler au sein de son ordre (celui du secrétaire) : il aurait dû donc y avoir un afflux d'inscriptions à partir de la mi-juillet
ordre infirmier : c'est aux infirmières de choisir et pas aux financiers ou aux politiciens !
depuis des années, les dirigeants de droite ou et de gauche nous prennent pour des connes en soufflant le chaud et
Bon, Je crois que l'on peut vous confier la tribune, non en fait vous la prenez de force. Nul n'est besoin d'en dire plus...
Rabâchez toujours ce que disent les autres, ce que vous avez lu ça et là... ça fait croire que vous êtes plus au courant que to
L'ordre a bien tenté de faire taire ses opposants par la justice ou par le biais de ses avocats, ce n'est donc pas le sens démocratique qui l'étouffe.
Ordre et démocratie, voilà bien 2 concepts que tout oppose.
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