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Les quatre syndicats d’Idel appellent à participer au mouvement « Santé morte » contre le projet de loi de santé, qui sera soumis au vote la semaine prochaine. Opérations escargot, arrêt des soins, manifestations… Plusieurs actions seront organisées partout en France du 12 au 17 novembre.
Convergence infirmière, la Fédération nationale des infirmiers (FNI), l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil) et le Syndicat national des infirmières et des infirmiers (Sniil) appellent les Idel à manifester pour protester contre le projet de loi de modernisation de notre système de santé. Arrivant au terme de son parcours législatif, le texte sera examiné en seconde – et dernière – lecture à l’Assemblée nationale du 16 au 20 novembre.
Le Sniil met principalement en cause les promesses non tenues par la ministre de la Santé sur la coordination organisée autour du patient et pointe du doigt l’article 12 du projet de loi, qui prévoit qu’une « équipe de soins primaires est un ensemble de professionnels de santé constitué autour de médecins généralistes de premier recours, choisissant d’assurer leurs activités de soins de premier recours sur la base d’un projet de santé qu’ils élaborent. Elle peut prendre la forme d’un centre de santé ou d’une maison de santé ».
Cette disposition est « totalement inadmissible » pour le Sniil, qui dénonce, « l’asservissement au sein des équipes de soins primaires des infirmières libérales, comme d’ailleurs de tous les autres professionnels de santé, au seul profit des médecins ». Le syndicat craint que cet article ne se traduise sur le terrain par la mise en place, de fait, d’une hiérarchie entre les médecins et les autres libéraux.
Convergence infirmière, la FNI et l’Onsil participent à une mobilisation plus générale dans le cadre du « Mouvement pour la santé de tous », regroupant depuis le début de l’année plus de 40 syndicats contre le projet de loi Santé. Objectifs du mouvement : « dire non à la loi Touraine », « conserver la liberté de choisir son professionnel de santé», « la liberté de prescriptions, de consultation et de soins », « sauvegarder l’indépendance professionnelle et le secret médical», et « sauver les valeurs fondamentales de liberté, d'égalité et de solidarité de notre système de santé et de notre République ».
Le collectif d'Idel en colère « La grève c’est maintenant », né sur Facebook en septembre suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale, appelle également toutes les libérales à manifester « contre cette mort annoncée de la profession » et contre le projet de loi, qui « privilégie le chiffre au détriment de la qualité des soins à domicile ».
Entre opérations escargots, blocages autoroutiers et arrêt des soins, les actions programmées à Paris et en région entre le 12 et le 17 novembre sont nombreuses. Parmi elles :
- le 12 et le 13 novembre matin, blocage autoroutier national et convois vers la capitale
- le 13 novembre : opérations escargots à 13heures pour une arrivée à 16heures devant la préfecture ou l’ARS des grandes villes de France
- du 13 au 17 novembre, participation à l'opération « santé morte », initiée par les syndicats de médecins libéraux : arrêt des soins -hors soins en cours- afin d’engorger les hôpitaux, et grève des permanences
- le 16 novembre, appel à des rassemblements à Paris (devant l'Assemblée nationale) et en province.
Laure Martin