Les infirmières québécoises obtiennent gain de cause | Espace Infirmier
 

10/12/2015

Les infirmières québécoises obtiennent gain de cause

Peu disposée à s’en laisser conter par le gouvernement de la province, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui rassemble 40 000 infirmières, est en passe de signer une nouvelle convention collective améliorant les conditions de travail des soignantes.

Après avoir claqué la porte des négociations en septembre, mobilisé ses troupes pour menacer le Gouvernement d’une grève massive et reconductible, et avoir repris la discussion en position de force en octobre, la FIQ vient d’emporter une nouvelle manche. « On est allé chercher des gains majeurs », se félicite Régine Laurent, présidente de la fédération syndicale, au micro de Radio Canada.

Réduction des temps partiel

Ainsi, le Gouvernement a-t-il accepté une hausse substantielle du personnel permanent dans les établissements du secteur public de la province. Pour les infirmières, le taux d’emploi à temps plein devrait ainsi passer de 50 à 62 % et celui des infirmières auxiliaires de 33 à 50 %. Une amélioration qui satisfait Régine Laurent. « C’était un non-sens qu’en pleine pénurie de personnel il y ait autant de postes à temps partiel », a-t-elle justifié. Et d’ajouter : «Par ailleurs, ce qui me mettait en colère c’est que ces postes à deux jours par semaine étaient majoritairement occupés par des femmes. Alors non seulement, elles étaient pauvres durant leur carrière mais l’étaient aussi à la retraite. » La FIQ souligne également que c'est la première fois qu'est inscrit dans une convention collective le pourcentage de postes à temps complet et à temps partiel. Depuis toujours, en effet, les employeurs considéraient que ces conditions d’emploi relevaient de leur seul droit de gérance.

Prise en compte des transmissions

Autre avancée de taille : la prise en compte dans le temps de travail du chevauchement (temps des transmission) au début et à la fin de la prise de poste pour toutes les infirmières auxiliaires exerçant au sein des centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Les adhérents de la Fédération doivent encore valider ces deux volets le 15 décembre. Une étape quasi symbolique puisque les dirigeants de la FIQ vont recommander «l’acception de l’entente de principe », a indiqué la présidente.

Un autre round de négociations portant sur les salaires et la retraite doit désormais s’ouvrir. Côté salaire, la Fédération demande 4,5 % d'augmentation par an pour les trois prochaines années, le Gouvernement propose 0% les deux premières années et 3 % ensuite chaque année pendant trois ans. Selon les statuts, les salaires des infirmières du secteur public varient de 27 000 à 53 000 euros annuels. Les parties en présence se disent confiantes sur l’issue des discussions. Le texte final pourrait être paraphé avant Noël.

Françoise Vlaemÿnck

Les dernières réactions

  • 11/12/2015 à 00:29
    Motarde de DIJON
    alerter
    On voit bien que c'est la Fédération Interprofessionnelle de la Santé du Québec (FIQ) qui mêne les négociations et non pas l'Ordre des Infirmiers et Infirmières du Québec si cher à notre Président Ordinal Français!

    Adresse de l'OIIQ inutile: 4200, rue
  • 18/12/2015 à 10:41
    Chienchien
    alerter
    Un syndicat et un ordre sont deux choses différentes avec des fonctions différentes.
    Il est normal que ce soit un syndicat ou equivalent qui mène les négociations salariales comme celles sur les conditions de travail.
    Ce sont deux instances qui ne sont
  • 19/12/2015 à 02:50
    Motarde de DIJON
    alerter
    @ Chienchien -Wouaf...Wouaf !

    Merci de me préciser qu'un syndicat et un ordre sont deux choses différentes. Je l'ignorais...

    Les syndicats sont régis par les articles L.411-1 et suivants du CODE DU TRAVAIL.

    Les Ordres sont régis par LE CODE DE L

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