14/03/2016

Les puéricultrices mènent l’enquête

Du 14 au 20 mars, toutes les naissances feront l'objet d'une vaste enquête pilotée par le ministère de la Santé. Les sages-femmes mais aussi les infirmières puéricultrices y sont associées.

Près de 16.000 naissances sont attendues entre le lundi 14 mars et le dimanche 20 mars au sein des maternités publiques et privées de l'ensemble du territoire français (départements et régions d'outre-mer compris). Pour chacune d'elle, une sage-femme ou une infirmière puéricultrice recueillera des données à partir du dossier médical et s'entretiendra avec les mères après leur accouchement dans le cadre de la nouvelle enquête périnatale lancée par le ministère de la Santé.

Réalisées à intervalle régulier depuis 1995 en partenariat avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ces enquêtes permettent de disposer de données fiables pour mieux connaître l'état de santé des femmes et de leurs nouveau-nés, d'évaluer la qualité de la prise en charge et de mesurer les facteurs de risque périnatal. « Avec 800 000 femmes qui accouchent chaque année en France, les pratiques médicales autour de la naissance représentent un enjeu majeur de santé publique», rappelle le ministère.

Prévention des facteurs de risque

L'édition 2016 s'intéressera plus particulièrement aux femmes en situation de précarité et à la prévention des facteurs de risque pendant la grossesse (vaccinations, consommation d'alcool et de tabac, entretien prénatal précoce…). Elle se penchera également sur les grossesses à bas risque et sur la prise en compte des souhaits des femmes quant au déroulement de leur accouchement.

Professionnelles majeures dans la prise en charge de l'enfant ainsi que de sa famille et très présentes dans le secteur de la périnatalité, les infirmières puéricultrices sont associées à ce dispositif. « Leur exercice multi-sectoriel leur permet une visibilité sur le parcours des femmes en ante-partum et sur le parcours de vie des enfants et de leur famille en post-partum, à la maternité, en néonatologie, au sein de la protection maternelle et infantile au travers des consultations de puéricultrice et des visites à domicile, et aussi en secteur ambulatoire (libéral par exemple) », souligne Sébastien Colson, infirmier puériculteur, président de l'association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE).

Résultats fin 2017

"Les résultats de cette enquête pourront nous permettre de mieux cerner les besoins et les attentes des familles accueillies et donc adapter l'offre de soins au regard des axes identifiés, poursuit le président de l'ANPDE. Ceci peut nous permettre de mener en amont des actions de prévention pour les facteurs de risque évitables et de mettre en œuvre des projets de soins spécifiques pour des facteurs de risque inévitables pour certaines familles (notamment en lien avec la précarité ou l'isolement…) ». Les résultats sont attendus pour la fin de l'année 2017.

Aurélie Vion

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