© Fele
Afin d'épargner aux infirmières libérales des contentieux avec les caisses et une mise en cause de leur responsabilité, l'Union régionale des professionnels de santé infirmiers a édité un mémo sur la prescription en soins infirmiers, à destination des médecins.
Mieux vaut prévenir que guérir. Un adage que l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) infirmiers de Bourgogne a décidé d'appliquer à la prescription de soins infirmiers. « La qualité de la rédaction de l'ordonnance permet à l'infirmier une exécution et une facturation à l'Assurance maladie précises des actes prescrits », justifie-t-elle dans son mémo sur "Les indispensables de la prescription de soins infirmiers".
Enjeu : faire en sorte que les soins infirmiers soient prescrits « de manière conforme à la nomenclature générale des actes professionnels des infirmiers libéraux ». Et non par rapport au décret de compétences. Car si la pose de bas de contention, l'instillation de collyre, l'ablation de sonde vésicale ou encore l'aspiration trachéo-bronchique sont inscrits au décret de compétences infirmières, ils ne sont pas remboursables par l'assurance maladie et restent à la charge des patients, rappelle l'URPS. « Dans ce cas, ne faire ni feuille de soins ni demande d'entente préalable », précise le mémo.
L'URPS propose des formulations type pour les situations les plus courantes : prescription de pansements, de thérapeutique pour les patients présentant des troubles psychiatriques (soumis à accord préalable à partir du 2e mois), mise en œuvre ou modification d'un traitement, démarche de soins infirmiers (obligatoirement via le formulaire cerfa 12102*01), prélèvement sanguin et analyse d'urine, INR, injection, insuline, perfusion (préciser si une surveillance continue est nécessaire). L'URPS rappelle enfin que la prescription de matériel pour pansement, perfusion ou sonde est à rédiger sur une ordonnance séparée.
Édité en partenariat avec l'agence régionale de santé et l'assurance maladie -qui a validé le contenu, ce petit guide a été diffusé à 7000 exemplaires aux médecins généralistes de Bourgogne-Franche-Comté, aux établissements de santé et aux infirmières libérales bourguignonnes.
Aveline Marques