24/08/2016

Les médecins libéraux signent une convention à 1,3 milliard d’euros

Trois syndicats de médecins sont d’ores et déjà signataires d’une convention qui représente un effort financier historique pour l’Assurance maladie. La consultation du généraliste est valorisée à 25 euros, des consultations « complexes » et « très complexes » à 46 et 60 euros sont créées.

La convention médicale doit être signée ce jeudi 25 août. C’est l’aboutissement d’une négociation engagée il y a six mois entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux: à la suite de MG France et du Bloc, la Fédération des médecins de France a accepté, dimanche, d’apposer sa signature. Le quorum de signataires est ainsi atteint. Le Syndicat des médecins libéraux, représentant les spécialistes, a d’ores et déjà annoncé qu’il ne signerait pas le texte. Quant à la Confédération des syndicats médicaux français, le premier syndicat médical, son assemblée générale se prononcera jeudi.

Les généralistes sortent renforcés: « trois quarts de l’enveloppe financière prévue dans cette négociation va à la médecine générale », se félicite leur principal syndicat, MG France. La mesure phare est le passage, dès le 1er mai 2017, de leur consultation de 23 à 25 euros.

Des consultations "très complexes" facturées 60 euros

Et à partir du 1er novembre 2017, les consultations longues des médecins généralistes, mais aussi de nombreux spécialistes libéraux, seront également mieux valorisées. Une «consultation complexe » à 46 euros est créée : chez les généralistes, la première consultation de contraception des jeunes filles ou celle du suivi des enfants à risque d’obésité ; chez les spécialistes, la consultation de suivi d’un grand prématuré (pédiatre) ou celle de prise en charge d’un couple dans le cadre de la stérilité (gynécologue). Les «consultations très complexes » sont valorisées à hauteur de 60 euros : la visite longue du médecin traitant chez un patient atteint d’une pathologie neurodégénérative ; la consultation initiale d’un patient atteint d’un cancer, d’une pathologie neurologique, d’un porteur du virus du sida, etc.

Inciter les médecins à s’informatiser et employer une secrétaire

Plusieurs mesures visent à enrayer la désertification médicale. Un contrat type national d’aide à l’installation des médecins est créé : en contrepartie d’un exercice de 3 ans minimum dans une zone sous-dotée, une aide forfaitaire de 50 000 euros sera versée aux jeunes médecins. Et ceux qui exercent en groupe ou en réseau en zone déficitaire recevront un forfait annuel de 5000 euros. Un « forfait structure » est créé pour inciter les médecins à s’informatiser et à employer une secrétaire médicale : il sera de 2.275 € en 2017 et de 4.620 € en 2019.

Côté spécialistes, les chirurgiens, gynécologues et anesthésistes bénéficient de la revalorisation de plusieurs de leurs actes techniques, ce qui explique leur signature à travers leur principal syndicat, le Bloc. L’ensemble de ces mesures va coûter 1,3 milliard d’euros par an, dont 960 millions d’euros pour l’Assurance maladie.

Les médecins sont la seconde profession médicale à signer leur nouvelle convention, à la suite des pharmaciens. Les dentistes puis les kinésithérapeutes suivront, et enfin les infirmières, dans le courant de l’année 2017.

Caroline Coq-Chodorge



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Les dernières réactions

  • 24/08/2016 à 11:37
    blaise
    alerter
    Qui dit "Assurance Maladie" dit "assurés" et au final ce sont eux qui paieront la facture avec leurs cotisations : qui doit-on remercier ?
  • 25/08/2016 à 23:58
    Tatoodesiles
    alerter
    Voir le curus de Mme Touraine, comme celui de bien des ministres et sénateurs de ce gouvernements comme des antécédents
    "On est toujours mieux servi que par soit même"

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