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Formation continue
Après les crédits des médecins et des sages-femmes en juillet, l’Agence nationale pour le développement professionnel continu (ANDPC) a désormais engagé l'intégralité de l'enveloppe annuelle dédiée à la formation des infirmières libérales et infirmières salariées des centres de santé.
C’est officiel, les caisses sont vides ! Les fonds alloués à la formation des infirmières libérales et des infirmières salariées des centres de santé par la nouvelle Agence nationale pour le DPC, ex-OGDPC, sont épuisés depuis le 2 septembre. Ainsi, des 32,8 millions d’euros dédiés pour l’année 2016 — le forfait annuel s’élève à 1 065 euros par personne-, il ne reste donc plus un kopek à distribuer.
Avec un rythme d’inscriptions de quelque 4 500 infirmières par mois, contre 3 500 en 2015, le DPC semble bel et bien être victime de son succès. « Toutes les demandes de formation engagées avant le 2 septembre seront bien prises en charge par l’Agence », assure cependant la responsable de la communication de l’organisme.
Quelles options pour les soignantes qui doivent satisfaire à l’obligation de formation, désormais triennale ? Financer sur leurs propres deniers la formation professionnelle proposée par l’ANDPC ou espérer qu’une partie des fonds déjà engagés ne sera finalement pas utilisée et que ce solde permettra de redéployer la prise en charge. « Ce reliquat peut se monter à plusieurs millions d’euros chaque année », tient à préciser l’Agence. La responsable de la communication invite d’ailleurs toutes les infirmières qui souhaitent se former à s’inscrire au plus vite via le site internet.
Une liste d’attente, dont les modalités seront définies le 14 septembre par le conseil de gestion de l’ANDPC, devrait permettre de satisfaire le plus grand nombre. À noter que les infirmières qui font une première demande de formation devraient être prioritaires. Dont acte. Mais peut-être faudrait-il tout simplement songer au augmenter le budget annuel…
Françoise Vlaemÿnck