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Suite à la vague de suicides cet été, le syndicat a déposé un préavis de grève national et organise un rassemblement local à Martigues, mercredi prochain.
Dénonçant les « réponses très insatisfaisantes » de la ministre de la Santé suite aux cinq suicides d'infirmiers et cadre cet été, et une semaine après avoir adressé une lettre ouverte à François Hollande, la Coordination nationale infirmière (CNI) a déposé un préavis de grève national pour la journée du mercredi 14 septembre. Le syndicat appelle l'ensemble de la filière des personnels infirmiers, mais aussi des personnels de rééducation, des personnels médico-techniques, les aides-soignantes, les auxiliaires de puériculture, les agents des services hospitaliers et les psychologues à des actions locales.
La CNI réclame l'attribution de fonds aux établissements afin de « garantir une adéquation des effectifs à la charge de travail quotidienne, au remplacement de l'absentéisme ainsi qu'à la gestion des postes aménagés ». Le syndicat renouvelle sa revendication concernant la définition par spécialité de ratios soignants au lit du patient. Il demande également le renforcement des services de santé au travail, la mise en place de cellules d'écoute et de le développement de la prévention des risques psycho-sociaux « avec accompagnement financier des établissements pour en garantir l'effectivité ».
En marge de ses universités d'été, la Coordination appelle également à un rassemblement local à Martigues (Bouches-du-Rhône), ce même mercredi à 11h, au rond-point de l'hôtel de ville. « Les blouses blanches sont invitées à venir en nombre et à porter un brassard noir sur leur tenue professionnelle pour témoignage de respect à nos collègues décédés cet été », développe le syndicat dans son communiqué. Une minute de silence sera observée.
Aveline Marques