FORMATION
Une étude sur le profil des infirmiers en formation en 2014 a été publiée en novembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Si les étudiants sont majoritairement des femmes, la part des hommes progresse légèrement.
Les études en soins infirmiers sont soumises à un arrêté qui fixe un quota régional annuel quant au nombre maximum d’étudiants admis en 1e année. Et pourtant, le dernier rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) indique que les étudiants en soins infirmiers (ESI) sont de plus en plus nombreux. Ainsi, des 28 500 étudiants inscrits en première année dans l’un des 328 instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) en 2004, ils sont passés à 31 300 dans les 332 Ifsi en 2014. Si les femmes représentent la majorité des étudiants, la part des hommes, elle, a progressé de 4 points en 10 ans pour atteindre 16.8 % (contre 12,3 %). De plus, « plus l’âge de l’étudiant à l’entrée en formation est élevé, plus la probabilité que ce soit un homme augmente », note le rapport. Ainsi, si en première année, les hommes ne représentent que 12 % des moins de 20 ans, ils représentent 21 % des plus de 23 ans.
Des aides financières pour plus d’un étudiant sur deux
Au cours de leur scolarité, 57 % des étudiants infirmiers de première année bénéficient d’une des diverses aides financières (1), et 3 % d’entre eux en perçoivent deux. Un tiers dispose d’une aide du conseil régional et un tiers, en tant que demandeurs d’emploi. De plus, 8 % des bénéficiaires font partie de la promotion professionnelle hospitalière (formation professionnelle dans la fonction publique hospitalière). « Les étudiants de Poitou-Charentes sont ceux qui reçoivent le plus d’aides en tant que demandeurs d’emploi (35% des 1e année) et étudiant d’âge intermédiaire (entre 23 et 30 ans) », poursuit la Dress.
Un passé souvent chargé
La part des étudiants de première année ayant suivi une formation préparatoire avant l’entrée en Ifsi a fortement augmenté : de 19 % en 2004 à 32 % en 2014. En revanche, la Dress observe une chute de la part des étudiants sortant directement des études secondaires (niveau inférieur ou égal au baccalauréat) : de 28 % en 2004 à 18 % en 2014. Par ailleurs, 31 % des primo-entrants ont eu une période d’activité avant l’Ifsi, soit dans le secteur sanitaire (16 %), dans un autre secteur (9 %) ou étaient au chômage (6 %). Enfin, plus d’un étudiant sur cinq (22 %) change de région pour entrer en formation en soins infirmiers (voir tableau).
Texte : Laure Martin
Note :
1. Les ESI peuvent déclarer jusqu’à deux aides parmi les suivantes : aides du conseil régional, du conseil départemental, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation, contrat aidé, formation continue, promotion professionnelle, congé de formation, allocations pour demandeurs d’emploi, allocations d’études ou autres prises en charge.