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SANTÉ PUBLIQUE
Le président de la République, a dévoilé le 29 novembre un plan d’action visant à améliorer la santé et le bien-être des adolescents. Certaines mesures impliquent les infirmières.
Mal-être, souffrance psychologique, anxiété, solitude : plus de 10 % des adolescents et des étudiants sont concernés. Une même proportion connaît un épisode dépressif caractérisé entre 16 et 25 ans. Face à ces constats, les pouvoirs publics ont décidé d’agir.
Ce plan d’action poursuit quatre objectifs : permettre aux professionnels de mieux identifier les signes de mal-être ou de souffrance des adolescents ou des jeunes adultes et à faire face à ces situations, faire en sorte que les jeunes se sentent davantage soutenus et écoutés, mieux les orienter vers les professionnels compétents et mettre en place une veille partagée. Plusieurs mesures sont prévues pour atteindre ces objectifs, dont une, phare : le Pass santé jeunes, qui offre à ces derniers un accès facilité aux psychologues avec 10 consultations prises en charge dès le printemps 2017. Ils vont également avoir accès en ligne à des informations de santé fiables et à des ressources géolocalisées. Le plan prévoit aussi d’étendre l’assise et les missions des Maisons des adolescents à raison d’au-moins une MDA par département.
Culture partagée pour les professionnels
La priorité du côté des professionnels est de faire émerger une culture partagée entre les personnels de l’Éducation nationale et le secteur de la santé, afin de mieux partager l’information au service du mieux-être des jeunes. Le plan prévoit, dans un premier temps, la mise en place progressive d’un dispositif de veille dans chaque collège et lycée, réunissant les personnels qui ont à connaître la situation d’un élève qui suscite des inquiétudes particulières quant à sa santé : infirmières scolaires, assistants de service social, psychologues de l’Éducation nationale, documentalistes, conseillers d’éducation, assistants d’éducation, mais aussi les enseignants.
Le gouvernement souhaite également que les professionnels soient sensibilisés et formés, la formation initiale et continue étant d’ailleurs envisagée comme une façon « de faire peu à peu tomber les murs qui séparent le monde professionnel de l’éducation y compris les médecins, les infirmiers scolaires, et les psychologues de l’Éducation nationale, et le monde extra-scolaire de la santé ». Enfin, sans entrer dans les détails, le plan d’action suggère que « la question de l’organisation et de la place de la médecine scolaire devra être approfondie, afin d’assurer durablement l’exercice de ses missions et de resserrer ses liens avec les professionnels de santé de ville ».
Laure Martin