Hospitalisation des patients : peut mieux faire !

« Le score national de satisfaction global est de 72.7 %, a annoncé Agnès Buzyn, directrice de la Haute Autorité de santé (HAS), lors de la présentation du bilan de cette étude ⁽¹⁾. C’est un niveau acceptable. Mais en réalité, pour qu’un score soit considéré comme satisfaisant, il doit être supérieur à 80 %. Il va falloir engager une dynamique pour dépasser ce seuil. » Ces nouvelles données de la HAS, obtenues par le biais de l’indicateur national e-Satis, « constituent des informations utiles pour les patients qui souhaitent s’informer et choisir leur établissement de santé ». , a rapporté la directrice de la HAS. Ces données sont aussi un moyen d’identifier ce qui fonctionne bien dans les hôpitaux et ce qui doit faire l’objet d’efforts.

Un bon point pour la prise en charge

Le meilleure score de satisfaction ? La prise en charge au sein des établissements. Ainsi les patients se sentent écoutés par les professionnels (83.5 %), qui répondent à leurs questions (87 %) et ils se sentent soutenus par les infirmières et les aides-soignantes (77 %). Autre point positif : la gestion de la douleur dont 87 % des patients se disent satisfaits de la prise en charge. Idem pour la collaboration entre les différents professionnels de santé à l’admission et pendant l’hospitalisation, ainsi que pour la tenue du dossier médical du patient.

Un important travail doit cependant être mené du côté de la continuité des soins car « l’organisation de la sortie de l’hôpital est une étape stratégique de l’hospitalisation ». Or, avec un score national de satisfaction à 62.6 %, il s’agit du « moins bon résultat de tous les items investigués », a rapporté Agnès Buzyn. L’identification des patients doit elle aussi être améliorée car elle est non conforme dans trois dossiers sur dix.

« Les résultats s’améliorent alors que notre degré d’exigence a été renforcé, a néanmoins analysé Agnès Buzyn. Malgré les difficultés et les contraintes qui pèsent sur les établissements de santé, ces derniers font des efforts considérables. » Pourquoi pas une prochaine étape avec le développement d’indicateurs en ville aujourd’hui inexistants ?

Laure Martin

1. L’étude, menée de septembre 2015 à mars 2016, a concerné 56 759 patients hospitalisés plus de 48 heures au sein d’un des 963 établissements de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) en France. Pour voir l’intégralité des résultats : www.scopesante.fr