13/01/2017

Martin Hirsch : « L’AP-HP n’est pas une institution immobile »

Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) défend sa vision de la transformation des hôpitaux parisiens, alors que le dispositif « Hôpital sous tension » a été mis en place pour répondre à l’épidémie de grippe.

Alors que le pic de grippe est attendu la semaine prochaine, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, s’est rendu hier à l’Élysée avec la ministre de la Santé pour faire un point sur la situation. « L’AP-HP est au niveau 3 du dispositif “Hôpital sous tension”, le stade avant le plan B, ce qui permet notamment de déprogrammer des interventions non urgentes dans 4 ou 5 hôpitaux, a-t-il expliqué à l’issue de cette réunion devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). Il n’y a pas de déstabilisation des urgences, même si le personnel fait actuellement plus d’heures supplémentaires ». Sur l’année 2016, la fréquentation des urgences parisiennes a augmenté de 5 %, ce qui « ne veut pas dire que les patients sont plus consuméristes », estime Martin Hirsch. Dans le cas de l’épidémie actuelle, les hospitalisations sont celles de personnes âgées ayant décompensé des troubles respiratoires graves. En revanche, il a déploré le faible taux de vaccination des personnels : 25 % chez les médecins et 10 % chez les paramédicaux.

Après une année houleuse liée aux réorganisations des temps de travail, Martin Hirsch compte poursuivre les transformations : « Le dialogue social a fonctionné. Nous avons notamment travaillé sur la déprécarisation des personnels, l’AP-HP n’est pas une institution immobile ». Le lancement du nouvel Hôpital Lariboisière et la construction de l’Hôpital Nord démontrent « une stratégie de rééquilibrage de l’offre vers l’Est et le Nord de Paris ». De nouveaux établissements qui traduiront aussi la transformation de la manière de travailler à l’hôpital car ils compteront 30 % de lits en moins. « Moins de lits mais plus de patients », souligne le directeur général qui a rappelé que l’AP-HP vise aussi un objectif de 50 % des actes en chirurgie ambulatoire d’ici 2019. Pas de plan d’embauches prévu en revanche. « Les ajustements d’effectifs doivent être liés aux projets médicaux », s’est contenté de commenter le directeur général.

Véronique Hunsinger

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