Les Iade s’inquiètent des équivalences accordées aux étrangers | Espace Infirmier
 

16/01/2017

Les Iade s’inquiètent des équivalences accordées aux ressortissants européens

Le Syndicat national des infirmier(e)s anesthésistes appelle à un « sursaut » des acteurs du monde de la santé. Son combat : les lacunes liées à la procédure d’autorisation d’exercice sur le territoire français des professionnels ressortissants de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen.

La profession d’infirmière-anesthésiste est réglementée et fait l’objet d’une autorisation d’exercice. C’est le cas aussi pour les professionnels ressortissants de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE), qui obtiennent leurs autorisations par les directions régionales de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). Mais pour le Syndicat national des infirmier(e)s anesthésistes (Snia), il y a des lacunes dans le contrôle. Avant de relater le cas d’un infirmier aide-anesthésiste belge qui a fait sa demande d'autorisation d'exercice Iade dans une région du sud de la France. « Les mesures compensatoires demandées par la DRJSCS sont scandaleusement insuffisantes, fait savoir le syndicat dans un communiqué de presse. Trois mois de stage d'adaptation seraient censés couvrir les lacunes d'une profession (non reconnue officiellement en Belgique) dans les domaines de l'anesthésie pédiatrique, obstétricale et l’anesthésie loco-régionale (ALR), sans parler de l'urgence pré-hospitalière qui n'est pas enseignée dans cette formation d'un an (60 ECTS). »

Absence de consensus

« Il n’existe pas, à ce jour, de consensus entre les différentes DRJSCS pour octroyer les autorisations d’exercice et les mesures compensatoires nécessaires », dénonce le syndicat. De fait, pour un même diplôme, des avis contradictoires ont déjà été rendus allant d’un refus direct à des autorisations directes, en passant par des mesures compensatoires. De plus, l’échec à une épreuve d’aptitude ou à une évaluation de stage n’empêche pas le demandeur de déposer un nouveau dossier auprès de la DRJSCS d'une autre région. Difficile donc pour la profession d’accepter que des autorisations d’exercice soient délivrées à des paramédicaux n’ayant pas les mêmes positionnements, expertises et prérogatives professionnelles.

Le Snia souhaite également dénoncer le projet d'autorisation d'exercice partiel de leur formation : « S'il voit le jour malgré l'avis négatif unanime récent du Haut conseil des professions paramédicales, ce sera la porte ouverte à la déqualification de la sécurité des soins et, in fine, un contournement de l'exclusivité d'exercice. »

Laure Martin

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