Santé sexuelle : des mots pour en parler !

Douze histoires basées sur des cas réels, évoquant différentes thématiques de la vie courante (protection, drogue, relations sociales, éjaculation précoce, etc.). Une femme accro aux sites de rencontre qui « essaie d’arrêter toutes ces rencontres » mais qui confie que c’est plus fort qu’elle, un employé qui se demande s’il doit parler de sa séropositivité à son employeur, deux homosexuelles qui optent pour un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST), une grossesse non désirée… « Ces histoires ne sont pas exhaustives, il en existe bien d’autres. Oser en parler peut vous aider », lance le groupe genevois de Promotion de la santé sexuelle, à l’origine de la bande dessinée. 

Un manque de communication

Chaque thème est représenté par un code couleur différent et une lettre, qui correspondent aux thématiques traitées par les différentes associations présentées en fin de brochure : santé sexuelle et éducation sexuelle ; prévention, contrôles ou troubles fonctionnels des organes génitaux ; infections sexuellement transmissibles ; sexologie ; sexe tarifié ; orientation sexuelle et identité de genre ; violences sexuelles ; grossesses, procréation médicalement assistée (PMA), adoption ; consultations conjugales, thérapies familiales ; urgences. De quoi inciter les professionnels du social et de la santé à en parler et à mieux orienter les patients, quel que soit la tranche d’âge.

Éditée à 7 500 exemplaires, la bande dessinée sera disponible dans les cabinets médicaux,les hôpitaux, les maisons de quartier ou aux cours d’éducation sexuelle. Le site permet, lui, de se renseigner sur la santé sexuelle, d’aborder les motifs de consultation et de consulter les projets de prévention intra et extra-hospitaliers. Des questions essentielles à poser, d’autant que selon l’étude en ligne « Le sexe en Suisse » de l’Institut Sotomo, seuls 10 % des hommes et 20 % des femmes des 30 000 personnes interrogées, parlent de leur comportement sexuel à leur médecin.

Karen Ramsay