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EXPÉRIMENTATION NATIONALE
Un appel à projets a été lancé le 10 février pour l’expérimentation nationale des hébergements temporaires non médicalisés de patients. Une initiative du ministère des Affaires sociales et de la Santé qui espère ainsi réaliser une économie de 7,5 millions d’euros par an.
Trente jours pour déposer sa candidature pour cette expérimentation nationale des hébergements temporaires non médicalisés de patients qui s’étalera sur trois ans. En effet, avec la publication de l’arrêté du 10 février qui a lancé l’appel à projets, les établissements de santé ont jusqu’au 12 mars pour se faire connaître auprès de la direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Les hôtels hospitaliers ont vocation à s’adresser aux patients ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers, et vivant seul ou à distance d’un établissement de santé. La présence de ces hébergements temporaires non médicalisés éviterait ainsi leur hospitalisation la veille d’une intervention et leur sortie plus précoce de l’hôpital tout en étant proche du lieu de soins si besoin.
Une évaluation de l’expérimentation devrait être réalisée un an avant son échéance afin d’apprécier l’intérêt de ce dispositif pour le patient et au niveau médico-économique. Le ministère a rappelé que la prestation d’hébergement non médicalisé est assurée par l’établissement qui peut la réaliser dans ces propres locaux, mais distincts des locaux d’hospitalisation, ou qui la fait réaliser par un tiers, par exemple un prestataire hôtelier ou un prestataire associatif. D’après le ministère, cet hébergement constitue, pour les établissements de santé, une opportunité de repenser les prises en charge et d’optimiser leurs organisations. Plusieurs établissements ont déjà préparé ou lancé des projets.
Prévue par l’article 53 de la loi de financement pour la sécurité sociale pour 2015, l'expérimentation sera financée par le Fonds d’intervention régional (FIR) à hauteur de 1,1 million d’euros par an, une somme susceptible d’être réévaluée. Selon l’étude d’impact encadrant le dispositif, le gouvernement attend de ce projet une économie de 7,5 millions d’euros par an.
Laure Martin