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Le groupe d’études de l’Assemblée nationale sur les prématurés et les nouveau-nés vulnérables a présenté, le 15 février, une série de propositions pour améliorer la prévention, la prise en charge et le suivi de ces petits patients. Les députés suggèrent notamment la révision de la formation des infirmières dans le domaine.
L’état des lieux réalisé par le groupe d’études abouti au constat suivant : le système hospitalier français présente des points forts en termes de continuité des soins et de référencement des malades dans les centres habilités en fonction des niveaux de maternité. En revanche, il existe de « fortes inégalités d’accès à ces services spécialisés et performants d’un territoire à l’autre ».
Aussi, les députés proposent-ils une série de mesures concernant notamment la formation des professionnels de santé dont celle des infirmières « généralistes ». Ils préconisent une spécialisation initiale avec deux ans supplémentaires après le tronc commun, sanctionnés par un diplôme, et la mise en place d’un plan de carrière optimisé. « Actuellement, les infirmières puéricultrices doivent elles-même financer leur formation pour acquérir une spécialisation, sans avancement de carrière particulier », a rapporté la députée socialiste, Aurélie Filippetti. Le groupe de travail suggère également d’allonger les études des puéricultrices avec au moins un mois consacré à la prématurité et d’augmenter la part de néonatologie dans les études des généralistes et des pédiatres, ainsi que des infirmières et des professions paramédicales. Il propose enfin l’institution du concept d’hospitalisation à domicile (HAD) néonatale avec un accès illimité aux services de néonatologie en cas de problème.
Laure Martin