27/02/2017

Les paramédicaux pour contrer le désert qui avance ?

« Quel rôle les professions paramédicales peuvent-elles jouer dans la lutte contre les déserts médicaux ? » Lors d'un récent débat, les sénateurs se sont prononcés en faveur des coopérations et des transferts de compétences, même s’il est clair que les paramédicaux ne remplaceront pas une augmentation nette du numerus clausus.

Les professions paramédicales jouent un rôle essentiel et doivent être associées pleinement aux dispositifs territoriaux de santé… mais cela ne suffira pas pour lutter contre les déserts médicaux. Tel est en substance le constat des sénateurs réunis le mercredi 22 février pour débattre sur ce sujet. Le déploiement des maisons pluridisciplinaires de santé a été largement encouragé. Mais Olivier Cigolotti, sénateur de la Haute-Loire, Union des démocrates et indépendants - Union centriste (UDI-UC) a souligné que celles-ci « accéléraient le processus de concentration géographique des professionnels de santé » et que si elles permettaient de « retenir ces derniers dans des zones en voie de fragilisation, elles ne pouvaient pas répondre aux besoins des zones déjà désertées ».

Bientôt le décret sur les pratiques avancées ?

Pour la plupart des élus présents, les délégations de tâches et les transferts de compétences devraient être davantage développés car elles permettent de dégager du temps médical. Certains ont même demandé que soient accélérées les procédures régionales pour enclencher un protocole d’expérimentation. Pour les infirmières, délivrance de certificat d’aptitude au sport, accompagnement de consultations virtuelles, vaccination élargie, chimiothérapie à domicile... Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze, rattaché au groupe Les Républicains, s’est néanmoins opposé à la perspective du renouvellement d’ordonnance par les infirmières, qui exige « l’examen complet du malade à la recherche d’autres pathologies » ou la consultation de première ligne. De nombreux sénateurs ont également demandé le toilettage des décrets de compétence. La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, a rappelé que des discussions étaient entamées avec la profession depuis début février sur le décret d’actes des infirmières. Et que la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) était en train de travailler sur les modèles de pratiques avancées existant à l’étranger afin d’avancer dans la rédaction du décret attendu sur ce sujet depuis la loi du 26 janvier 2016.

Sandra Mignot

Les dernières réactions

  • 01/03/2017 à 19:00
    Infirmier en colère
    alerter
    Oui en colère car la profession est incapable de se fédérer autour d'un syndicat professionnel et de son conseil de l'ordre.
    Les lobbying médicaux sont très conservateurs et annulent toutes initiatives d'extensions de compétence.
    Deux exemples :
    - l'au

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