© Fotolia
C’est un échec supplémentaire pour la Commission européenne qui, le 28 février, a renoncé pour la troisième fois à organiser un vote entre les États membres sur les critères d’identification des perturbateurs endocriniens.
L’Union européenne n’est toujours pas dotée d’une réglementation sur les perturbateurs endocriniens. Les représentants des États membres de l’UE, rassemblés au sein du comité permanent de la chaîne alimentaire et de la sécurité animale, devaient se prononcer le 28 février sur la proposition attribuant une définition commune aux perturbateurs endocriniens. Mais faute de soutien suffisant aux critères proposés, considérés trop laxistes par certains pays, la Commission européenne a renoncé à présenter sa définition au vote.
La France, comme le Danemark et la Suède, fait partie des pays s’affichant contre la définition proposée par la Commission. L’Hexagone la juge trop restrictive. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a d’ailleurs regretté dans un communiqué, que « la définition modifiée par la Commission ne soit toujours pas acceptable ». Selon elle, la Commission n'a pas retenu les demandes de la France de « prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés ». Les critères devraient, à terme, permettre d’interdire ces substances chimiques présentes dans l’environnement (pesticides, cosmétiques, matières plastiques), capables d’interagir avec le système hormonal des êtres vivants, et qui seraient reliées à une multitude de maladies courantes : cancers, infertilité, malformations congénitales, obésité et diabète. Pour l’heure, aucune autre date n’a été fixée pour de nouveaux débats.
Laure Martin