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Les syndicalistes reçus par des représentants du ministère de la Santé le matin même de la manifestation du 7 mars, organisée à l’appel notamment de l’intersyndicale CGT-FO-SUD, ont fait savoir que la question d’une revalorisation des aides-soignants avait été évoquée.
Le cabinet de Marisol Touraine a fait part « de la décision de la ministre de porter des mesures spécifiques à l'attention des aides-soignants ». Ils ont notamment promis « la reprise et la finalisation des travaux engagés sur l'actualisation du référentiel activités-compétences » et « l'engagement des travaux d'actualisation du référentiel de formation ». Le ministère envisage également « l'amélioration des modalités de reclassement des aides-soignants promus dans le corps infirmier », ainsi que « la revalorisation de leur régime indemnitaire ». Cependant, comme l’ont fait savoir des représentants de la CGT et de FO, aucun montant de revalorisation ni de calendrier n’est pour le moment défini. Le périmètre, lui aussi, doit encore être précisé. D’après les syndicalistes, il pourrait s’agir de revaloriser la « prime Veil » de 15 euros dont les aides-soignants bénéficient depuis 1975 ou leurs indemnités de nuit.
Le cabinet a par ailleurs affirmé à l’intersyndicale « que la ministre entendait pleinement le message des personnels portant notamment sur la difficulté des conditions de travail dans les établissements hospitaliers ». La stratégie nationale pour l'amélioration de la qualité de vie au travail est d’ailleurs actuellement « en cours de déploiement ». Le cabinet a cependant fait valoir que « les moyens des établissements de santé ont progressé de 10 milliards d'euros pendant le quinquennat » et que « 31 000 postes de soignants ont été créés depuis 2012 », plus précisément 26 000 postes d'infirmières, 2 000 postes d'aidessoignants et 3 000 postes de médecins. Il rappelle également que « les infirmières ont bénéficié en 2015 d’une revalorisation de 250 à 500 euros nets par an en fonction de l’ancienneté ». Quant aux agents de catégorie C, comme les aides-soignants et les agents administratifs, ils ont obtenu une revalorisation de 480 euros nets par an.
Laure Martin