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Un questionnaire trop difficile et trop chargé serait à l’origine d’un taux d’échec record aux examens organisés par le ministère de la Santé publique.
3,5 % de réussite aux examens nationaux. Tel est le taux de réussite de la dernière promotion sortie des écoles infirmières en Haïti. Soit 100 nouveaux infirmiers diplômés cette année sur 2 880 étudiants. Une dégringolade qui n’affecte pas uniquement les résultats des écoles privées (où la qualité de l’enseignement n’est pas toujours garantie), mais également celle des écoles nationales. Et qui empêche ce nouveau contingent d’effectuer leur année de service social.
Un scandale aux yeux des étudiants qui ont décidé de manifester leur incompréhension auprès du ministère de la Santé publique et de la population (PSPP). Celui-ci est en effet responsable du test – constitué de quelque 200 questions et exercices – qui avait été mis en place en septembre dernier pour accorder le grade de licence en soins infirmiers, à ceux qui ont achevé leurs quatre années de formation. « 200 questions à traiter en 4 heures, cela représente 1,12 minute consacrée à chacune », souligne notre confrère haïtien du Nouvelliste.
Devant la grogne des étudiants, le MSPP s’était engagé – début mars – à vérifier les copies de ceux qui ont obtenu un pourcentage de réussite au questionnaire compris entre 50 et 69 %, alors que 70 % sont exigés. Mais les étudiants ne décolèrent pas. Ils demandent que tous ceux ayant obtenu 50 % de réussite soit admis. Ils en appellent à la commission santé publique de la chambre des députés, qui doit rencontrer des responsables des formations et des cadres du MSPP.
Contactée, la directrice des soins infirmiers du ministère, Irma D. Bois, a quant à elle indiqué qu’une session extraordinaire serait organisée en mai prochain, « pour ceux qui ont échoué » avec davantage de temps pour répondre aux questions, et une cotation variable des coefficients des différentes disciplines.
Sandra Mignot